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La Fourche anticipe l’affichage environnemental

Sans attendre le lancement de l’expérimentation officielle, le site de vente en ligne de produits bio La Fourche est le premier détaillant à afficher pour chacun de ses produits un « Eco-score ». Cet indicateur d’impact environnemental a été conçu avec neuf autres partenaires dont Yuka et Etiquettable à partir de la base de données Agribalyse.

Pour Lucas Lefebvre, « on n’a pas le temps d’attendre. » Le cofondateur de La Fourche « a vu ce qui s’est passé avec le Nutri-Score, dont la généralisation a tardé, freinée par les lobbys. Les consommateurs demandent la transparence, c’est aujourd’hui qu’il faut la satisfaire ! » Le site Internet marchand de produits bio n’a donc pas cherché à se positionner sur l’appel à projets du gouvernement, qui doit déboucher sur des expérimentations au printemps 2021 pour créer son Eco-score. Il est allé chercher des alliés dans la sphère des entrepreneurs numériques engagés à laquelle il appartient. Les applications Yuka et Etiquettable (avec laquelle La Fourche avait déjà créé un score d’émissions de CO2), la base de données collaborative OpenFoodFacts, les e-restaurateurs FoodChéri et Seazon, le site de recettes Marmiton et l’inclassable application de cuisine maison antigaspi FrigoMagic l’ont accompagné. « Ils partageaient la même envie que nous d’avancer sur le sujet de l’empreinte environnementale, sans attendre que l’État soit prêt. Le jour où le gouvernement aura décidé de la meilleure méthode, on l’utilisera ! » lance notre homme pressé (de faire bouger les lignes).

Des bonus et malus écologiques

En attendant, l’Eco-score de La Fourche et consorts repose sur les évaluations de la base de données Agribalyse 3.0, rendue publique par l’Ademe et l’INRAE en septembre dernier. Et ce malgré les critiques dont elles ont fait l’objet de la part des professionnels de la bio. « Nous sommes assez d’accord avec eux, explique en effet Lucas Lefebvre, c’est pourquoi nous avons complété le score Agribalyse, qui est calculé sous forme d’une note sur 100, par un système de bonus/malus qui permet de revaloriser le bio, l’élevage extensif, les productions locales, la biodiversité… et des malus pour les emballages qui préservent le moins les ressources. » Un site documentaire dédié décrit par le menu cette méthodologie, compatible avec les recommandations de l’Ademe et de l’INRAE concernant les produits bio.

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