Manger équilibré

Manger équilibré, trop cher pour 55% des Français

La Fondation Nestlé France, en partenariat avec Ipsos, présente la troisième édition de l’Observatoire Alimentation & Familles, une étude complète sur les comportements alimentaires des Français. Alors que le modèle alimentaire sort renforcé de la crise sanitaire – importance accrue du critère de santé, essor du fait maison, transmission des bonnes pratiques au sein de la famille –, la nouvelle équation du « bien manger » est menacée par l’inflation, contraignant les Français à des compromis dans leurs habitudes.

Post-Covid, la vie a retrouvé son cours normal. A l’exception du petit-déjeuner qui connait une désaffection notable (11 % des Français déclarent ne jamais en prendre contre 7 % seulement pré-Covid), le rythme des repas revient à son niveau pré-confinements, avec des préoccupations plus fonctionnelles en semaine (des repas rapides à cuisiner ou préparer) et davantage liées au plaisir et à la convivialité le week-end. Dans leur grande majorité, les Français sont au rendez-vous des deux grands repas de la journée : seuls 3 % ne prennent jamais de déjeuner, et 1 % ne prend jamais de dîner.

Après avoir décollé lors de la période Covid, le sujet de l’alimentation en famille passionne toujours les Français deux ans plus tard : sur les réseaux sociaux, ils en parlent deux fois plus que de la santé de leurs proches et le nombre de mentions est en augmentation de 68 % depuis 2018.

Plaisir et alimentation, un lien indissociable pour les Français

Le plaisir reste en spontané le critère principal associé à l’alimentation pour les Français. Il s’exprime par le goût et la gourmandise, mais aussi dans le fait maison ou dans les moments de convivialité : 43 % des Français évoquent par exemple le fait de s’autoriser des aliments très gourmands, 40 % le fait de cuisiner ou manger des plats ou desserts faits maisons, 40 % le fait de manger ensemble.

En pratique, 38 % des Français se font plaisir sur les desserts, les apéros, le goûter, 36 % font eux-mêmes des gâteaux ou des desserts (39 % des femmes), 34 % aiment cuisiner de nouveaux ingrédients, essayer de nouvelles recettes (un nombre qui s’élève à 45 % chez les 18-34 ans).

Pour autant, l’importance accordée au plaisir est en baisse par rapport à l’avant Covid : en 2022, le plaisir était considéré comme une préoccupation majeure du repas par 50 % des Français, contre 58 % en 2019.

Alimentation en famille
La santé, une nouvelle préoccupation majeure associée à l’alimentation

Conséquence probable des deux années de Covid, la santé prend la première place parmi les préoccupations associées à l’alimentation chez les Français.

Pour cette 3e édition de l’Observatoire Alimentation & Familles, la Fondation Nestlé inaugure un nouvel outil, l’Indicateur du Bien Manger, photographie des critères liés au « bien manger » pour les Français : « Manger sain » (29 %) apparaît comme le critère prioritaire devant le critère plaisir (« Manger bon », 23 %). Le critère prix (« Manger abordable ») arrive en 3e position (14 %), devant le fait de « Manger responsable » (12 %), « Manger ensemble » (12 %) et enfin « Manger éthique » (9 %). Cette préoccupation liée à la santé est particulièrement marquée dans les populations plus âgées, avec un score de 35 % chez les 50-65 ans, et de 30 % chez les 35-49 ans.

Sante et plaisir

Transition alimentaireManger sain, équilibré, c’est d’abord favoriser les légumes (52 %), la cuisine faite maison (50 %) et les produits de saison (50 % ; 65 % pour les 50-65 ans), avant de se soucier du bon équilibre entre lipides glucides et protéines (44 %), de réduire le sucre (42 %) ou la consommation de produits ultra transformés ou tout préparés (38 %).

La hausse des prix contraint les Français à adapter leurs habitudes alimentaires

Si les Français ont une vision claire de ce qu’est pour eux le « bien manger », le prix apparaît comme le premier obstacle au « bien manger » : 55 % des Français considèrent qu‘il est trop cher de manger équilibré (59 % des 35-49 ans), 32 % considèrent le prix comme une préoccupation majeure pour les repas. Une très grande majorité des Français (82 %) constate que le prix moyen des courses a augmenté (49 % qu’il a beaucoup augmenté).

Le contexte inflationniste les contraint à adopter certains compromis sur l’alimentation. Le niveau de vie, le pouvoir d’achat, l’inflation sont aujourd’hui une préoccupation pour 54 % des Français (un chiffre qui s’élève à 60 % chez les 35-49 ans et dans les foyers à revenus moyens).

Pour autant, la majorité des Français cherchent à sanctuariser les dépenses liées à l’alimentation et à la santé : si 24 % envisagent de moins dépenser pour l’alimentation dans les 6 prochains mois (21 % pour le poste santé), ils sont 59 % par exemple à l’envisager pour les sorties au restaurant ou dans des bars, 54 % pour l’habillement ou les loisirs (cinéma, musées, sport) et 49 % pour les vacances.

 

Lorsque des choix budgétaires s’imposent, le fait de préserver une alimentation équilibrée continue d’entrer en ligne de compte : acheter moins de produits superflus, cuisiner davantage les restes et diminuer les fast food font partie des 5 principaux compromis adoptés:

Les 5 principaux compromis pour gérer son budget alimentation

  1. Acheter plus en promotion – 81 %
  2. Acheter moins de produits superflus – 75 %
  3. Cuisiner davantage les restes – 72 %
  4. Diminuer les sorties au restaurant, les fast food – 72 %
  5. Privilégier les marques de distributeurs – 68 %

Partager sur :

Facebook
Twitter
LinkedIn

Abonnement Newsletter

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
En validant ce formulaire, j’accepte de recevoir les Newsletters Le monde de l'EPICERIE FINE. J’accepte également que mes données soient réutilisées conformément à notre politique de confidentialité.