Selon un sondage commandé par l’ONG Aquaculture Stewardship Council (ASC), les Français se disent plutôt favorables au principe d’une aquaculture responsable mais sont rares à savoir précisément ce qu’elle désigne.
Un Français consomme en moyenne 33,5 kg de poissons, coquillages et crustacés chaque année, dont environ un tiers sont issus de l’élevage (source France Agrimer 2021 et 2020). « L’aquaculture représente une part importante de la consommation de produits de la mer en France, il y a donc un enjeu majeur à ce que ses pratiques soient encadrées, vérifiées et améliorées, afin de garantir une sécurité alimentaire tout en respectant l’environnement, les milieux aquatiques, les espèces et les droits humains », commente Camille Civel, directrice d’ASC France, une ONG créée par le WWF qui promeut un référentiel d’aquaculture responsable. Pourtant, les Français n’ont pas vraiment une vision très claire de ce qu’est l’aquaculture et de son impact sur l’environnement.
Des opinions diverses
Selon un sondage Ifop1 commandé par ASC seulement 15 % des sondés se disent en effet capables de définir précisément ce qu’est l’aquaculture… Lorsqu’on leur explique qu’il s’agit d’élevage de poissons, coquillages et crustacés, les sondés témoignent d’une certaine circonspection. Une petite majorité (55 %) sont en accord avec l’idée que cette pratique aide à réduire la pression sur la faune maritime sauvage. Un tiers y voient une alternative vertueuse à la consommation de viande rouge. Mais moins de la moitié (46 %) ont conscience de l’impact négatif possible de l’élevage aquatique sur l’environnement. Dans le doute, la quasi-totalité d’entre eux se rallient à l’opinion selon laquelle que l’aquaculture doit être « suffisamment encadrée pour éviter les dérives ».
Un a priori favorable à l’aquaculture responsable
Dans ce contexte, la notion d’aquaculture « responsable » bénéficie d’un a priori favorable. Elle contribue à réduire les prélèvements sur les stocks de poissons sauvages, à nourrir plus sainement la planète et est plus respectueuse de l’environnement et du bien-être animal pour plus de huit personnes interrogées sur dix. Enfin, six Français sur dix déclarent être prêts à payer un prix plus élevé pour une produit de la mer issu de l’aquaculture responsable
La certification ASC progresse
Une tendance également constatée par l’ASC qui, en dépit du contexte inflationniste, a vu ses volumes de vente se maintenir en 2022 sur le marché français entre juillet 2022 et juillet 2023. « Ces éléments prouvent l’importance de continuer à défendre des méthodes plus respectueuses, afin que l’élevage responsable devienne la norme en matière d’achat pour les consommateurs », conclut conclut Camille Civel. Et aussi de mieux informer le consommateur sur les réalités de l’aquaculture responsable.