Fine Fleur Concarneau : Quand l’épicerie fine rencontre la fleuristerie et la décoration

Contenu proposé par Laura Margis.
Le 22 avril 2024

La charmante ville de Concarneau (29) a récemment accueilli un commerce pas comme les autres : Fine Fleur Concarneau. Cet établissement singulier rassemble en un seul et unique lieu des produits gourmets, des fleurs et des articles de décoration. Échange avec Antoine Monfort, l’un des fondateurs de cette caverne d’Ali Baba des temps modernes.

Le monde de l’épicerie fine – Pouvez-vous nous présenter votre concept et nous expliquer comment l’idée vous est venue ?

Antoine Monfort – Fine Fleur Concarneau est une boutique qui réunit trois univers qui nous passionnent, avec Justine Robert, ma compagne et associée : l’épicerie fine, les fleurs et la petite décoration, comprenant notamment une belle sélection d’affiches et de cartes designs. Nous cherchions depuis un moment à reprendre un commerce, lorsque ce local de 90 mètres carrés s’est présenté à nous. C’est lui qui nous a inspirés, c’est un peu grâce à lui que le projet Fine Fleur est né.

L’agencement est conçu de manière à ce que les univers soient facilement repérables : l’épicerie fine constitue le pôle le plus important, s’étendant sur 45 mètres carrés et proposant près de 1000 produits gourmets français, à l’exception de quelques propositions venues de pays voisins tels que la Belgique et le Portugal.

La fleuristerie bénéficie de 25 mètres carrés. Notre ambition était d’offrir à nos clients des fleurs 100 % françaises. C’est pourquoi nous avons adhéré au Collectif de la Fleur Française pour être accompagnés et guidés. Nous proposons des fleurs fraîches, séchées et en papier. Enfin, l’univers décoration s’étale sur 25 mètres carrés et rassemble de nombreux objets à offrir ou s’offrir : des vases bien sûr mais aussi des tasses, des bougies, des réveils, des puzzles, des décorations murales, etc.

LMEF – Quels sont les produits actuellement les plus appréciés dans l’épicerie fine ?

A.M. – C’est vrai que l’on constate déjà que certains produits sont particulièrement appréciés et que les ventes sont très régulières. Le café et le thé en font partie. Pour le café, nous travaillons avec Dasi Frères, une maison historique picarde, qui présente un large catalogue avec plus de cinquante cafés différents. Nous proposons également le café de la jeune maison de torréfaction Le Petit Jus, qui produit uniquement du café de spécialité.

Pour le thé, nous avons choisi la marque Kodoma, pas très connue dans la région. Nous avons installé au milieu de la boutique un bar de collection – qui appartient à mon père – où nous pouvons servir des cafés et thés à emporter. Nous n’hésitons pas à proposer des dégustations lorsque les gens ne connaissent pas, notamment pour le thé et le café.

Les épices de la Maison Epices Shira font également partie des meilleures ventes, tout comme les sauces piquantes Sauces Martin, les conserves de la Compagnie Bretonne ainsi que les terrines, les plats cuisinés et les sauces de la marque Les Bocaux de France.

Du côté des rayons sucrés, les confitures de la marque Confiture et Compagnie partent comme des petits pains.

Enfin, côté boissons, les jus et les nectars ont le vent en poupe ainsi que les bières artisanales telles que celles de la Brasserie Merlin ou de la brasserie La Bestiole.

LMEF – Comment se répartit aujourd’hui votre chiffre d’affaires entre les trois univers ?

A.M. – Actuellement, c’est l’épicerie fine qui réalise la plus importante part du chiffre d’affaires avec environ 50 %. Les fleurs représentent 25 %, tout comme l’espace cadeaux et décoration (25 %).

Nous sommes convaincus de la complémentarité et de l’équilibre financier de nos trois univers. En effet, en hiver, nous aurons très peu de fleurs fraîches à proposer. En revanche, nous aurons de la fleur séchée et en papier, mais surtout une très belle sélection de produits gourmets et d’objets de décoration qui nous permettra de compenser le manque à gagner de la fleuristerie.

LMEF – Comment faites-vous pour vous faire connaître ?

A.M. – Je parlais juste avant de l’avantage des trois univers qui peut également s’avérer être un frein. En effet, avoir trois boutiques en une peut brouiller le message et rendre l’identification de notre offre plus longue pour les consommateurs, comparativement à une offre qui ne propose qu’un seul univers. C’est pourquoi nous sommes très actifs sur les réseaux sociaux. Nous avons embauché une community manager qui publie tous les jours et qui communique sur les différents rayons afin de clarifier le message.

De plus, notre emplacement est notre premier moyen de communication ! Nous nous situons en plein centre-ville, en face des halles commerçantes. À cet endroit, on ne peut pas nous manquer (rires) ! Les gens rentrent et nous leur présentons alors le concept. Et enfin, le bouche-à-oreille opère progressivement pour notre plus grand bonheur.

LMEF – Quelle est la prochaine étape pour Fine Fleur Concarneau ?

A.M. – Notre objectif premier est de continuer à peaufiner la gamme pour qu’elle soit complète en vue les fêtes de fin d’année. Fin avril, nous recevons nos premières bouteilles de vin qui viendront enrichir la sélection de boissons alcoolisées. Courant mai, nous prévoyons de mettre en place un petit rayon frais où nous proposerons quelques références d’exception telles que du foie gras, du caviar, des poissons sous vide et du tartare d’algues.

Nous sommes également en train de finaliser notre site web vitrine qui devrait être en ligne dans quelques semaines.

Enfin, nous prévoyons d’organiser des rencontres avec les producteurs ainsi qu’avec les artistes qui créent les affiches que nous vendrons. Les premières animations auront lieu pendant la saison estivale, qui est pour nous une période propice à vente car très touristique.