Les passagers du ventre : l’épicerie fine, avec vue sur mer, du port de l’Aber Wrac’h

Contenu proposé par Laura Margis.
Le 24 septembre 2024

Fondée par Eva Perrier, l’épicerie fine Les passagers du ventre attire par son emplacement, intrigue par son nom et séduit grâce à son offre de produits gourmets, à consommer sur place ou à emporter. Zoom sur ce commerce de bouche offrant une vue imprenable sur l’océan.

Le monde de l’épicerie fine – Pouvez-vous nous expliquer l’étymologie du nom de l’épicerie fine ?

Eva Perrier – Bien sûr ! Il y a plus de 30 ans, il y avait une boîte de nuit très populaire à l’emplacement de mon épicerie fine, nommée Les passagers du vent. Son propriétaire l’avait appelée ainsi en référence à la bande dessinée éponyme de François Bourgeon. C’était vraiment un lieu emblématique, connu de tous dans les environs. Je me suis donc dit qu’il fallait trouver un moyen de lui rendre hommage en réutilisant le nom, et, de conversation en conversation avec mes proches, « Les passagers du ventre » est né.

J’ai également décidé d’accrocher aux murs des affiches avec certaines couvertures emblématiques de la BD Les passagers du vent et de mettre à disposition des exemplaires de la BD dans l’espace café de l’épicerie fine, où mes clients peuvent les lire et relire au coin du poêle à bois.

LMEF – Pouvez-vous nous retracer votre parcours jusqu’à l’ouverture de votre épicerie fine ?

E.P. – J’ai suivi des études d’hôtellerie à Barcelone, en Espagne, où j’ai habité pendant plusieurs années. Pendant la pandémie de Covid-19, je suis venue me confiner en Bretagne chez la famille de mon conjoint, originaire de la région. Nous avons, de fil en aiguilles, décidé de rester définitivement. Avant d’ouvrir mon épicerie fine, j’ai travaillé au bar à huîtres Le Gris à Plouguerneau, puis à La Maison du Goût à Porspoder qui réunit exclusivement des articles fabriqués par des producteurs locaux. Lors de ce second emploi, j’ai pris en charge toute la création de l’offre ainsi que le lancement de l’établissement. J’ai adoré ce travail ! Cela m’a vraiment confortée dans l’idée que je souhaitais tenir un commerce de bouche dans lequel un espace salon de thé serait présent. J’ai alors décidé de me lancer dans cette aventure entrepreneuriale. Je suis donc partie à la recherche d’un local et ai eu la grande chance de trouver celui que j’occupe aujourd’hui, un espace de 80 mètres carrés avec une vue imprenable sur l’océan.

LMEF – Pouvez-vous nous présenter votre offre ?

E.P. – Je propose une large gamme de produits frais de la mer (poissons fumés, poulpes, etc.), ainsi que du fromage, du beurre, des saucisses… Sur place, mes clients peuvent composer et déguster des planches, mais aussi savourer des douceurs sucrées comme des gâteaux – tels que des financiers, des cannelés, des moelleux et des quatre-quarts aux pommes – ainsi que des cookies et des crêpes de froment avec caramel. Pour les planches, tout est possible ! Il est tout à fait envisageable de mélanger fromage, poisson et charcuterie. J’ai choisi de proposer de la charcuterie espagnole : pata negra, saucisson et chorizo. Pour les gâteaux et les cookies, je collabore avec deux artisans locaux qui font un travail remarquable. Je peux conserver leurs produits jusqu’à huit jours sous cloche, ce qui est très pratique pour éviter les pertes.

Côté produits secs, j’ai tout ce qu’il faut pour remplir ses placards, avec une sélection de très bons produits dénichés ici et ailleurs. L’idée de ma gamme est de proposer des articles qui ont du goût et de faire découvrir à mes clients des produits qu’ils ne connaissent pas. Je présente quelques références typiques de la Bretagne, mais elles ne représentent pas du tout la majorité de mon offre. Je suis convaincue que les locaux, bien qu’ils soient très attachés à leurs racines et à leur gastronomie, ont envie de découvrir de nouvelles saveurs. Je propose également des boissons alcoolisées et non alcoolisées : bières, vins, spiritueux, thés, tisanes, cafés, jus, etc.

LMEF – Comment l’ouverture de votre épicerie fine a-t-elle été accueillie et comment avez-vous communiqué pour attirer du monde ?

E.P. – La création de mon épicerire fine Les passagers du ventre a suscité beaucoup d’intérêt avant même l’ouverture de la boutique (sourire). Les habitants du coin ont été très curieux et sont venus en grand nombre dès le premier jour. J’ai déjà beaucoup d’habitués, ce qui me ravit. Autour de ma boutique, il y a plusieurs restaurants et boutiques d’artisanat (bijoux, vaisselle, etc.), mais aucun commerce alimentaire ni lieu où l’on peut simplement prendre un café et manger un gâteau. Je pense donc que l’ouverture de ma boutique Les passagers du ventre répond à un véritable besoin.

J’ai communiqué sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram. Pendant les travaux, j’avais installé une pancarte annonçant l’ouverture prochaine d’un commerce de bouche et d’un café. J’ai également organisé un événement pour inaugurer la boutique, où j’ai invité mes proches, leurs amis et les commerçants des environs. Le bouche-à-oreille fonctionne aussi très bien.

LMEF – Quel est la prochaine étape pour l’épicerie fine Les passagers du ventre ?

E.P. – Tout d’abord, pour les fêtes de fin d’année, je vais proposer une sélection de paniers garnis déjà composés. Ils seront ensuite disponibles en magasin tout au long de l’année. Il sera également possible de les personnaliser. De plus, je réfléchis actuellement à une petite gamme éphémère de produits que je proposerai uniquement pour les fêtes, mais il est encore trop tôt pour en dire car rien n’est encore validé. Par ailleurs, d’ici la fin de l’année, un site internet vitrine sera mis en ligne pour présenter la boutique et son offre. Avant la fin de l’année également, je mettrai en place mes premières animations avec mes producteurs. Les passagers du ventre, c’est plus qu’une épicerie fine, c’est un véritable lieu de vie. On y vient pour dénicher de bons et beaux produits à rapporter chez soi, mais aussi pour participer à des animations et passer un bon moment en famille, entre amis ou avec des inconnus venus eux aussi à l’atelier du jour.