Fromagerie de Fréval - Amaltup

Amaltup reprend la fromagerie Fréval

Quatre ans après avoir créé la start-up de produits d’épicerie bio à base de lait de chèvre Amaltup, Sébastien Duboc l’associe à une fromagerie artisanale de Touraine dans le cadre d’un « projet de filière ».

Le 1er janvier 2023, Amaltup intégrera la Ferme de la Biche à Betz-le-Château (Indre-et-Loire) à une quarantaine de kilomètres de son siège actuel, situé dans le même département, à Parçay-sur-Vienne dans le sud de la Touraine. Cette ancienne ferme caprine ne produit plus de lait mais s’est spécialisée dans la fabrication de fromages de chèvre artisanaux. L’entreprise vient d’être cédée par son propriétaire Jean-Claude Fréval au fondateur d’Amaltup, Sébastien Duboc. Ce dernier y installera, en plus de l’activité existante de la fromagerie, le siège de sa start-up et la transformation du lait de chèvre bio nécessaire à ses fabrications. Une activité de tourisme rural autour de la chèvre complétera le projet.

Des produits complémentaires

À la différence d’Amaltup, Fréval n’est pas bio. Les fromages de cette dernière continueront, au moins dans un premier temps, d’être réalisés avec des ingrédients conventionnels.« Nous disposons de deux pièces de moulages distinctes qui nous permettront, dans le respect de la réglementation, de produire séparément sur le même site des fromages conventionnels pour Fréval et bio pour Amaltup », précise Sébastien Duboc. La priorité de Sébastien Duboc est en effet d’accomplir la réunion des deux entreprises. De plus, la complémentarité bio/conventionnel est un moyen de minimiser les risques dans le contexte de contraction du marché bio.

Des épiceries fines aux fromagers

Lui-même ancien éleveur-fromager, Sébastien Dubosc a lancé Amaltup avec l’ambition de contribuer au soutien de la filière de chèvre bio en fabricant des produits « simples, originaux et gourmands ». Avec ses crackers So Chèvre utilisant un procédé de fabrication innovant puis ses tartinades au chèvre, Amaltup a rapidement séduit épiceries fines et boutiques de produits frais alimentaires (crémeries, primeurs…). Son chiffre d’affaires annuel atteint 750 000 euros avec trois salariés.

Fréval, notamment connue pour la spécialité locale qu’il a créée, la couronne lochoise, réalise 600 000 euros avec quatre salariés. Ensemble, les deux entités visent « un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros à terme et un effectif proche de dix personnes d’ici un an », annonce le dirigeant. Le rapprochement entre les deux entités concrétise un projet d’intégration de la production envisagé dès la création de la start-up.

Atténuer la hausse des coûts

Le regroupement des deux entités devrait permettre de générer des synergies, notamment en termes de frais de transport et d’achats de fournitures. Celles-ci ne suffiront toutefois pas à compenser la hausse des coûts. « Nous avons été obligés de passer deux hausses de 2 % de nos tarifs en 2022, en janvier puis juillet, relate Sébastien Duboc. Les augmentations des coûts de l’énergie nous conduisent à en appliquer une nouvelle au 1er janvier. Nous lissons les hausses pour ne pas mettre nos distributeurs en difficulté face aux consommateurs. »

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