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Biocoop envisage une section « transformateurs »

La coopérative de magasins bio Biocoop envisage d’associer les transformateurs à sa gouvernance, comme elle l’a fait pour les filières de production agricole. Une manière d’approfondir son engagement pour une consommation alternative.

Confortée par la poursuite de sa croissance en 2020, Biocoop renforce ses engagements en faveur d’une alimentation responsable. Le chiffre d’affaires de l’enseigne de magasins bio a atteint 1,61 milliard d’euros l’an dernier, en hausse de 16,6 % (après +14,9 % en 2019), a annoncé Pierrick de Ronne, président de Biocoop, lors de la conférence de presse annuelle de la coopérative, mardi 16 mars à Paris. La croissance organique est au rendez-vous : les magasins de plus de deux ans ont progressé de 9 %, ceux qui n’ont pas connu de transformation, de 6 %.

700 points de vente

Côté développement, Biocoop ouvre ce jeudi 18 mars 2021 son 700è points de vente à  en Claye-Souilly (77). Si la coopérative n’a pas été retenue pour reprendre Bio c’Bon, elle a néanmoins ouvert une soixantaine de magasins l’an dernier. C’est « un peu moins que d’habitude », a précisé Sylvain Ferry, le nouveau directeur général de Biocoop, mais les 80 ouvertures prévues en 2021 permettront de rattraper ce léger retard du au confinement… « Je ne suis pas sûr que notre développement passera par des rachats dans les prochains mois mais nous restons disponibles », annonce Pierrick de Ronne. Quoiqu’il en soit, le numéro de la distribution bio spécialisée, avec 48 % du marché des magasins bio (12 % des ventes d’alimentation bio tous circuits confondus), a suffisamment à s’occuper. « Les nouveaux acteurs, c’est une bonne chose pour la bio mais il y a un vrai risque de banalisation et de financiarisation. En tant que leader des spécialistes, notre rôle est d’être un repère et un garde-fou. Nos engagements ont beaucoup d’écho. Nous devons continuer d’être dans une demande de radicalité, tout en gagnant en professionnalisation et en agilité dans la gestion de la coopérative », développe le président de la coopérative.

Relocaliser l’agriculture bio

Née en 1986 pour soutenir le développement de l’agriculture bio, Biocoop a plus que jamais pour objectif de développer les filières françaises. La coopérative mène un travail de longue haleine de relocalisation, avec des engagements d’approvisionnement à 100 % origine France dès 2021 pour les plus avancées d’entre elles : lentille corail, graine de courge, cornichon, graine de moutarde… Autre engagement majeur, Biocoop s’est fixé pour objectif de proposer 50 % de son offre en vrac ou en emballage réutilisable d’ici 2025, contre 35 % actuellement (et 24 % du chiffre d’affaires). La coopérative travaille notamment à la mise au point bouteille de pétillant de pomme réutilisable à marque propre. Son objectif est que toutes les bouteilles à la marque Biocoop soient réemployables dans les deux ans.

De nouveaux engagements en AG

L’essentiel de ces avancées passe par les 20 filières agricoles soutenues par la coopérative représentées au conseil d’administration de la coopérative, et par sa marque propre. Mais à l’avenir, les dirigeants de Biocoop espèrent aussi associer les fabricants de produits transformés à sa démarche de progrès. « Nous avons l’ambition de créer une section « Transformation » dans la même logique de filière que la section agricole. Il s’agit de faire participer les transformateurs à l’élaboration de la stratégie à long terme de la coopérative », confie Pierrick de Ronne. Ce projet devrait figurer à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale, en mai prochain, parmi une douzaine d’engagements en matières de commerce équitable, d’emballages, de labels et de relocalisations visant à marquer encore plus la dimension militante de l’enseigne.

O.C.

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