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Bon bilan pour Faire, la plateforme B2B

Créée en 2017 aux États-Unis, Faire s’est implantée en France il y a trois ans. Ana Seoane Rivas, responsable du marché français pour la plateforme, nous dit dans cet entretien ce que Faire peut apporter aux commerçants.

Le Monde de l’Épicerie Fine – Faire s’est implantée en France en 2021. Quel bilan tirez-vous de ces trois premières années ?

Ana Seoane Rivas – Nous avons depuis trois ans, une très belle croissance en Europe et en France qui est l’un des pays les plus importants sur notre marché. Ces bons résultats reflètent l’importance du commerce indépendant en France et s’inscrivent dans un contexte qui n’a pas été toujours facile, en particulier avec la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie. Toutefois, le commerce indépendant en France et en Europe est resté résilient et plusieurs tendances de fond ont aidé la croissance de notre présence en France. Il y a notamment le fait que les consommateurs français sont de plus en plus conscients et qu’ils achètent de manière plus réfléchie ; ils font attention à l’origine et à la qualité des produits et privilégient souvent les produits locaux. C’est vrai dans toute l’Europe mais plus encore en France. Nous avons fait réaliser un sondage par OpinionWay qui disait clairement ceci : plus de la moitié des personnes interrogées privilégient les produits locaux qui sont souvent aussi des produits issus de créateurs qui adoptent des démarches responsables. Les consommateurs veulent savoir ce qu’ils sont en train d’acheter mais pas seulement le produit : ils achètent aussi l’histoire du créateur.

LMEF – Quelle est dans votre offre, la part occupée par l’épicerie fine ?

A.S.R. – C’est l’une de nos catégories les plus importantes en Europe et surtout en France, mais aussi dans d’autres pays européens comme l’Italie et l’Espagne. En France, on compte plus de 2 000 marques de produits gourmets que nous avons sélectionnées pour leur qualité et leur originalité. Autre particularité : nous recherchons des marques qui sont également indépendantes.

      » Plus de 700 000 commerçants référencés dans le monde « 

LMEF – Quelles sont, au niveau des ventes, les tendances qui se démarquent ?

A.S.R. – La première est celle qui profite au lieu d’implantation des commerces qui privilégient de plus en plus souvent un sourcing local. Surtout les épiceries qui deviennent par ce positionnement, des commerces importants pour l’économie locale. Du côté des produits, ce sont les boissons sans alcool qui se détachent.

LMEF – Quels sont les services que vous apportez aux commerçants indépendants ?

A.S.R. – Outre le fait que nous soyons accessibles 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, nous leur offrons la possibilité d’avoir une sélection de produits personnalisée selon les caractéristiques de leur boutique et les infos qu’ils nous communiquent. Nous leur donnons ensuite accès à des minimums de commande plus bas que ceux qu’ils peuvent avoir en général en traitant directement avec les marques, ce qui leur permet de tester plus facilement un nouveau produit. Le troisième avantage c’est une facilité de paiement qui leur permet de payer dans un délai de 60 jours, bien après avoir été livré. Enfin, nous avons un programme spécifique pour les commerces qui se créent : “Open with Faire”. C’est un soutien financier direct puisque selon certaines conditions, ils peuvent avoir jusqu’à 20 000 euros de crédit sans intérêts sur leurs commandes, ce qui permet de constituer un stock de lancement qui est rarement financé par les banques.

LMEF – De quelle façon permettez-vous aux producteurs de vendre à l’étranger ?

A.S.R. – On laisse les créateurs et les producteurs choisir les marchés où ils veulent, partout dans le monde où nous sommes présents, ce qui n’est pas rien puisque nous avons plus de 700 000 commerçants référencés. Nous leur recommandons à chaque fois de s’ouvrir à plusieurs marchés, ce qui les aide à avoir un maximum de visibilité sur la plateforme. Je n’ai pas l’information pour les produits d’épicerie fine mais sur le marché global, ce sont les États-Unis qui s’intéressent le plus aux produits made in France.

Propos recueillis par Bruno Lecoq

 http://www.faire.com

 

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