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Des acheteurs de vrac mi-écolos, mi-économes

Si la crise sanitaire a ralenti la croissance de la vente en vrac, divisée par cinq en un an (+ 41 % en 2019, + 8 % en 2020), celle-ci continue de séduire les Français. Le nombre de foyers qui achètent des produits en vrac ne s’est en effet tassé que de trois points, passant de 40 % en janvier 2020 à 37 % en décembre (source Nielsen Panel Views décembre 2020, 9 900 foyers répondants). Le chiffre d’affaires de la vente en vrac au détail a atteint 2,3 milliards d’euros en 2020, selon Réseau Vrac, l’association professionnelle du secteur. Lors de la présentation d’une étude sur les motivations des acheteurs de vrac, le 4 mars 2021, la directrice générale, Célia Rennesson, se déclare confiante dans la prévision d’atteindre 3,2 milliards d’euros d’ici 2022.

Un ménage sur cinq fidèle au vrac

Le vrac a ainsi fidélisé un noyau de 5,4 millions de foyers français qui achètent au moins une fois par mois, soit près d’un acheteur de produits en vrac sur deux (46 %) et 19 % des ménages. De plus, « Le profil des acheteurs est proche de Monsieur tout le monde, avec beaucoup de personnes seules qui trouvent la quantité dont elles ont besoin », précise Réseau Vrac. « Acheter la quantité dont j’ai besoin » est en effet la raison principale d’acheter en vrac pour 37 % des répondants, nettement en tête devant « réduire mes déchets d’emballages jetables » (22 %) et « acheter des produits plus sains et naturels » (10 %, ex-aequo avec « parce que ça revient moins cher »). Alors que la crise est dans tous les esprits (27 % des foyers français ont vu leurs revenus baisser depuis la crise sanitaire, 28 % ne souffrent pas de la crise mais font plus attention, selon Nielsen) « l’économie prime sur l’écologique », souligne Réseau Vrac.

Les occasionnels plus sensibles à la « juste dose »

Cette notion de « juste dose » est plus ressentie par les acheteurs occasionnels (39 % contre 37 % en moyenne des clients du vrac), tandis que les clients réguliers du vrac sont plus sensibles à la réduction des emballages (31 % contre 22 %) et l’achat de produits plus sains et naturels (14 % contre 10 %). La différence entre réguliers et occasionnels se manifeste aussi dans leurs lieux d’achat, les premiers étant plus familiers, pour leurs achats en vrac, des magasins bio, des marchés et des magasins spécialisés dans le vrac que les seconds. A noter que les magasins alimentaires de proximité sont moins fréquentés pour le vrac (8 % des acheteurs de vrac) que les hard-discounters (10 %).

Une attente de produits de marques

Côté produits, le vrac reste le domaine privilégié de l’épicerie (63 % des acheteurs achètent des fruits oléagineux, 56 % des fruits secs, 37 % des légumineuses) mais les produits d’hygiène font une percée. Les attentes des consommateurs restent fortes : 62 % des Français souhaitent trouver plus de produits en vrac dans leurs magasins (84 % pour les acheteurs en vrac) et 54 % demandent des produits de grandes marques (73 % des acheteurs de vrac). Celles-ci les ont d’ailleurs entendus puisqu’elles multiplient les tests en magasins. Mais sur le sujet des marques également, une ligne de partage semble se dessiner entre économes et écolos, 70 % des Français souhaitant trouver les mêmes produits mais moins cher, alors que 59 % attendent des marques qu’elles leur procurent en vrac des produits plus sains et naturels.

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