Millésime Bio, le salon professionnel des vins et alcools bio se tiendra du 27 au 29 janvier 2025 à Montpellier. En amont de la manifestation, ses organisateurs viennent de publier les chiffres du marché et les résultats d’une enquête sur le moral des vignerons bio en cave particulière. L’étude a recueilli les réponses de 200 viticulteurs exposants du salon.
Premier enseignement, les vignerons bio sont d’abord motivés par des préoccupations écologiques : santé humaine, préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Ces trois motivations se détachent nettement devant l’amélioration de la qualité des vins et la recherche de nouvelles opportunités commerciale.
Des vignerons bio plus solides économiquement
La majorité des vignerons considère toutefois que le bio a été un avantage commercial. Près d’un sur deux pense que le bio a renforcé l’équilibre économique de leur entreprise (contre 18 % qui estiment qu’il l’a affaibli). Le chiffre d’affaires « sorties de chai » est d’ailleurs en progression : + 7 % en 2023. Les caves particulières (+9 %) augmentent plus vite que les coopératives et le négoce. En volume, la hausse est de 6 %.
Les conversions continuent d’augmenter
La bio reste d’ailleurs un modèle attractif : le nombre de viticulteurs certifiés ou en conversion a augmenté de 2,5 % en 2023 (+298). Les surfaces cultivées sont augmentation de 1,6 %. Elles atteignent 171 265 hectares. Plus de 10 % de la surface viticole est actuellement exploitée en agriculture biologique. Mais cela reste inférieur aux pourcentages de l’Italie et de l’Espagne (18 %).
Vente directe et cavistes valorisent la filière
La grande particularité des vins bio est leur moindre présence en grande distribution que les vins en général. Celle-ci ne représente en effet que 8,2 % des ventes en valeur des vins bio. Les trois premiers débouchés sont l’export, la vente directe et les cavistes. En volumes sur le marché français, la grande distribution occupe toutefois la deuxième position, entre la vente directe et les cavistes.
La grande distribution se replie
Mais la grande distribution est aujourd’hui le seul circuit en recul. La vente directe et les cavistes sont les deux canaux qui augmentent le plus. Leurs progressions sont à deux chiffres. Pour les viticulteurs, a vente directe, l’export et les cavistes sont, dans l’ordre, les trois vecteurs de croissance des ventes de vin bio pour les trois à venir.
Une confiance raisonnable à long terme
Les vignerons bio ont plus confiance dans l’avenir des vins bio que dans celui du vin. Avec un indice due 5,8/10, cette confiance n’est pas débridée mais elle reste au dessus de la moyenne. Quatre vignerons sur dix pensent que la consommation de vin bio va augmenter dans le monde d’ici dix ans. Pour la France, ils sont moins positifs (30,5 %) mais l’écart avec ceux qui pensent que la consommation va y diminuer reste significatif.
Des craintes à court terme
À un horizon de trois ans, l’inquiétude est plus forte. Un cinquième des vignerons interrogés pense que la consommation va augmenter en France, contre un quart qui pense qu’elle va diminuer. Même vision pessimiste pour le Royaume-Uni. À l’inverse, l’Europe du Nord, les États-Unis, le Canada et l’Asie tireraient la croissance du bio.
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