L’alimentation santé, une tendance mondiale… moins suivie en France

La société d’études NielsenIQ vient de publier son tout premier « Rapport sur la santé et le bien-être ». Celui-ci analyse l’évolution des comportements des consommateurs en matière de santé et de bien-être dans 19 pays dont la France, sur des thématiques clés telles que la confiance et l’influence, la nutrition, la gestion du poids, le bien-être mental, les technologies de la santé et les achats responsables.

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Selon cette étude santé bien-être de NielsenIQ, les consommateurs prennent de plus en plus de décisions en pensant à leur santé future. Ainsi, 70 % des consommateurs à l’échelle mondiale se considèrent comme « proactifs » dans la gestion de leur santé (par exemple : faire de l’exercice, surveiller les indicateurs de santé, faire attention à l’alimentation). Tout en s’avouant un peu moins concernés, les Européens de l’Ouest (64 %) et les Français (60 %) partagent majoritairement cette opinion.

L’efficacité des produits mise en doute

Cependant, cette volonté s’accompagne d’un scepticisme croissant face aux allégations de santé. À l’échelle mondiale, 82 % des personnes interrogées estiment que les étiquettes des produits liés à la santé et au bien-être doivent être plus transparentes et faciles à comprendre. Un quart d’entre elles déclarent que leur manque de confiance dans l’efficacité de ces produits ou services constitue un frein à l’adoption de modes de vie plus sains.

D’abord bien dormir, ensuite mieux manger

En termes de budget, 55 % des personnes interrogées au niveau mondial déclarent être prêtes à dépenser une centaine d’euros pour leur bien-être global, incluant une alimentation plus saine, les soins personnels ainsi que les produits ou services liés à la santé physique et mentale. Sur ce point, les Français décrochent nettement. Ils sont seulement 28 % à vouloir y consacrer un supplément de 45 à 90 euros chaque mois…

Lorsque NielsenIQ interroge les Français sur les éléments plus importants pour eux aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a cinq ans, 51% répondent qu’il est plus important de bien dormir, et 45 % disent qu’il est plus important d’avoir une alimentation saine (c’est-à-dire bien manger et bien boire).

Sous influence médicale et familiale

Parmi les éléments qui influencent leur décision d’achat de produits ou services liés à la santé et au bien-être, 92% des Français déclarent faire confiance aux recommandations de spécialistes de la santé médicale et qu’ils ont sur eux une influence certaine ou importante. 86% reconnaissent l’influence certaine ou importante des recommandations de la famille, d’amis ou de pairs. Seulement 14% suivent les recommandations faites par des influenceurs, célébrités ou publicités sponsorisées sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, YouTube, etc.).

Les ingrédients nutritionnels bien identifiés

L’étude NielsenIQ s’intéresse par ailleurs à la connaissance des consommateurs en matière d’offre de produits de nutrition dédiée au bien-être. Parmi les consommateurs interrogés dans 19 pays, 53 % (41% en France) prévoient d’acheter davantage d’aliments riches en fibres (par exemple : fruits, légumes, céréales complètes, haricots, noix, graines). Environ 40 % comptent consommer plus de superaliments, de produits végétaux riches en protéines ou d’aliments probiotiques.

A l’échelle globale, ils sont 90% à être très ou assez familiers avec les aliments riches en fibres contre 84% en France. Six personnes interrogées sur dix en France (contre 77% à l’échelle globale) sont très ou assez familières avec les aliments probiotiques (c’est-à-dire contenant des « bonnes » bactéries pour la santé intestinale : par exemple, yaourt, kéfir, choucroute, kimchi, miso).

Le bien-être passe aussi par la RSE

Le bien-être personnel et la responsabilité sociétale sont de plus en plus indissociables dans l’esprit des consommateurs. En effet, 70 % des personnes interrogées à l’échelle globale estiment qu’il est « important » ou « très important » que les produits de santé et de bien-être qu’ils achètent soient également respectueux de l’environnement et/ou issus d’une production éthique (commerce équitable, sans cruauté, bien-être animal, etc.). Par ailleurs, 71 %
se déclarent prêts à payer plus cher pour des produits de bien-être répondant à ces critères.

« Pour prospérer sur un marché du bien-être en constante évolution, les marques doivent aller au-delà de l’innovation produit et offrir clarté, transparence, accessibilité et confiance », commente Marta Cyhan-Bowles, directrice de la communication et responsable du Centre d’excellence marketing mondial. « Les consommateurs sont prêts à investir dans leur bien-être, mais attendent un accompagnement. Pour gagner leur fidélité, les marques et distributeurs doivent proposer des produits accessibles, clairement étiquetés et à des prix compétitifs », ajoute-t-elle. Toutes catégories de produits et services confondus, NielsenIQ chiffre l’économie mondiale du bien-être à 9 000 milliards de dollars à l’horizon 2028, soit une hausse de 7,3 % par an.

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Méthodologie de l’étude santé bien-être NielsenIQ

L’enquête mondiale 2025 de NielsenIQ sur la santé et le bien-être a été menée en ligne entre janvier et février 2025. Près de 19 000 consommateurs adultes ont été interrogés dans 19 pays : Brésil, Canada, Chine, Tchéquie, France, Allemagne, Hongrie, Inde, Indonésie, Italie, Mexique, Pays-Bas, Pologne, Afrique du Sud, Espagne, Turquie, Émirats arabes unis, Royaume-Uni et États-Unis. Les résultats reflètent la population adulte chargée des achats alimentaires dans chacun de ces pays.

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