En 2021, les ventes des magasins bio ont reculé de 4 %. Le bio alimentaire est à -3 %, le non alimentaire (droguerie-parfumerie-hygiène) de à -12 %. Dans les grandes et moyennes surfaces généralistes (GMS), le recul est de 2,5 % avec de fortes disparités selon les rayons, l’alimentation infantile y restant en hausse de 2 %, de même que les produits d’hygiène, soins de la personne et cosmétiques (+ 1,8 %).Ces chiffres issus du panel Bio Analytics ont été communiqués par Adrien Weitzman, directeur des études de l’agence Good, spécialiste des « consommations alternatives » au cours d’une table-ronde Natexpo organisée le 27 janvier 2022.
Le défi de la spécialisation
Celui-ci a rappelé qu’ils se rapportent à une année 2020 « exceptionnelle » en raison de la crise de la Covid. En 2020, le bio avait progressé de 12 % en magasins bio (et de 17 % en GMS). Si l’on compare par rapport à l’année 2019, les ventes des magasins bio restent en augmentation de 2,5 %. Mais cette petite hausse a été réalisée dans un contexte d’augmentation de 8,5 % de la surface des vente des magasins bio. « À parc constant, l’évolution serait négative. Seul le développement du réseau bio génère de la croissance », analyse Adrien Weitzman. Pour Adrien Petit, directeur du Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes qui participait à la table-ronde, la croissance trop rapide du parc explique en partie les difficultés de certains magasins. Selon lui, il y a notamment « des progressions à faire sur la formation des salariés. Des études récentes ont montré que 40 % des salariés ne savent pas expliquer ce qu’est un produit bio. Être à la hauteur des enjeux de spécialistes et de la promesse client« , est le nouveau défi à relever pour les magasins bio.