Avec 0,8 % des foyers français acheteurs, le marché des kéfirs de fruit et kombuchas reste une niche. Mais cette part a doublé entre 2019 et 2020, confirmant le potentiel du marché, selon une étude commandée par le spécialiste des kéfirs de fruit Labo Dumoulin au panéliste Kantar. Quelque 200 000 foyers sont acheteurs de cette catégorie de boissons fermentées (175 000 pour les kombuchas, 50 000 pour les kéfirs de fruit). Les consommateurs se recrutent principalement auprès des célibataires, dans les tranches d’âges 35-49 ans et très gros acheteurs de produits bio. Leurs dépenses en produits bio sont quatre fois supérieures et le nombre de leurs actes d’achats bio deux plus importants que la moyenne des consommateurs de bio.
Décidé à démocratiser le kéfir de fruits, Labo Dumoulin entend poursuivre son travail de vulgarisation en 2021. Elle projette notamment de publier un livre sur la recette du kéfir de fruits. La start-up alsacienne milite par ailleurs pour la création d’une appellation « véritable kéfir de fruits » qui garantirait la qualité du produit pour les consommateurs. « Nous travaillons avec l’organisme certificateur Alsace Qualité sur un cahier des charges qui authentifierait qu’il s’agit bien de kéfir vivant, à conserver au frais, non pasteurisé et non filtré. L’objectif est de mettre en place dans un second temps une labellisation « Spécialité traditionnelle garantie« au niveau européen », explique Aurélien Fabas, cofondateur du Labo Dumoulin. Ce dernier a pris contact avec d’autre brasseurs de kéfir de fruits pour mener ce projet à bien.
O.C.