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La vente en vrac résiste à la crise sanitaire

La quasi-totalité des épiceries vrac et rayons vrac des magasins bio sont restés ouverts depuis le début du confinement, selon une étude publiée par l’association professionnelle Réseau Vrac. Les épiceries vrac ont maintenu leur activité en se réorganisant.

Portant sur la période du 16 mars au 10 avril derniers, l’étude menée par Réseau Vrac estime que 98 % des fournisseurs et 97% des magasins spécialisés dans le vrac et des rayons vrac des magasins bio ont maintenu leur activité. Pour rester ouverts, les épiceries vrac se sont adaptées en pratiquant la vente assistée par un vendeur, des précommandes, des services de livraison ou de drive… Dans les magasins bio, 86 % des rayons ont par ailleurs été maintenus en totalité (pas de bac fermé) et 7 % sont passés à la vente assistée. Le périmètre de l’étude portant sur les seuls magasins spécialisés (adhérents Réseau Vrac et Synadis), celle-ci ne permet pas d’évaluer le pourcentage de rayons vrac restés en exploitation dans les enseignes alimentaires généralistes qui, pour un certain nombre d’entre elles, ont préféré fermer leurs rayons vrac.

D’importantes disparités selon les magasins

Selon Réseau Vrac, les spécialistes de vrac ont pu maintenir leur chiffre d’affaires pendant le confinement par rapport à l’année précédente, « malgré des disparités entre les magasins » : 40% ont vu leur CA augmenter, 20% sont stables et 40% sont en baisse. Dans les magasins bio, les rayons vrac auraient par ailleurs subi une baisse de chiffre d’affaires de 17 % en moyenne durant le confinement. Ainsi, les spécialistes du vrac s’en tireraient mieux, ou moins mal, que les non-spécialistes… Une analyse soutenue par Day by Day, enseigne leader de l’épicerie vrac avec 60 magasins en France : « en moyenne, sur la période du confinement, le nombre de débits a baissé de 50 %, mais le panier moyen a progressé de 40 %, les clients venant parfois de plus loin pour trouver leur offre vrac, mais moins souvent », explique son président Didier Onraita. L’enseigne a ainsi pu sauver les meubles : « notre activité est restée étale, ce qui représente un manque à gagner d’environ 25 % par rapport au chiffre d’affaires prévu du fait de la croissance interne et externe de notre enseigne. »

La rentabilité mise à l’épreuve

Depuis le déconfinement, le chiffre d’affaires du réseau est de nouveau en (légère) augmentation. Les marges d’une épicerie vrac étant trop faibles pour supporter le coût de la vente assistée sur longue période, tous les Day by Day sont repassées au libre-service, avec désinfection des bacs deux fois par jour, des TPE à chaque utilisation et, pour les clients, désinfection des mains à l’entrée et port du masque obligatoire. Reste que les contraintes sanitaires et les limitations de fréquentation qu’elles induisent pèseront sur les résultats. « Sur trois ou quatre mois, c’est supportable, mais on ne pourra pas maintenir les protocoles au-delà de l’été », avertit Didier Onraita. Ce dernier écarte toutefois l’idée que la crise sanitaire puisse remettre en cause la formule du vrac. « C’est peut-être vrai dans la grande distribution généraliste, mais pas pour les spécialistes. Nous n’avons pas perdu la confiance des consommateurs, les clients qui pouvaient venir dans nos magasins ont continué de le faire. Le vrac a plus que jamais la capacité de prendre sa place dans la consommation », poursuit le promoteur de l’emballage zéro déchet, toujours aussi combatif.

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