L’Atelier Fermier s’installe à Paimpol avec une deuxième boutique

Le 16 septembre 2025

Nicolas Lec’hvien est à la tête de deux commerces mixtes (épiceries fines et primeurs) réunis sous l’enseigne L’Atelier Fermier. Il pilote une équipe de 11 salariés, parmi lesquels sa femme, gérante du nouveau point de vente de Paimpol, et sa mère, spécialiste des paniers garnis. La deuxième boutique a ouvert le 22 juillet dernier, exactement neuf ans jour pour jour après la première. Rencontre avec un entrepreneur passionné d’horticulture et de gastronomie.

Le monde de l’épicerie fine – Nicolas, quel est votre parcours ?

Nicolas Lec’hvien – Je suis né dans la région, dans une famille d’agriculteurs dont plusieurs membres cultivaient des fruits et légumes. Depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé d’ouvrir un commerce associant primeurs et épicerie fine.

Après un bac professionnel vente et un BTS technico-commercial, spécialité production alimentaire, j’ai travaillé pendant trois ans dans une coopérative agricole. Puis, j’ai eu l’opportunité de racheter un ancien garage avec mon père, que nous avons transformé en commerce de bouche.

C’est ainsi qu’a débuté l’aventure de L’Atelier Fermier en 2016 : j’avais alors 26 ans. Quelques années plus tard, j’ai racheté les parts de mon père et ma femme m’a rejoint dans l’aventure, en tant que gérante salariée à mes côtés.

Concernant la deuxième boutique, nous l’avons ouverte neuf ans jour pour jour après la première. En effet, à Paimpol – où nous habitons – j’avais repéré depuis longtemps un local qui me plaisait, mais qui n’était pas disponible. Un jour, un ami m’a appelé pour me prévenir qu’il venait de se libérer. Nous avons sauté sur l’occasion ! Aujourd’hui, c’est ma femme qui gère L’Atelier Fermier de Paimpol, ce qui lui évite 45 minutes de trajet matin et soir pour rejoindre celle de Perros-Guirec.

LMEF – Pouvez-vous nous présenter l’offre de L’Atelier Fermier ? Est-elle identique dans vos deux boutiques ?

N.L – Au départ, toute notre offre – fruits, légumes et articles d’épicerie fine – était exclusivement locale. Puis, au fil des demandes, nous avons élargi notre gamme avec des produits gourmets venus des quatre coins de la France.

En revanche, la plupart des fruits et légumes que nous proposons sont cultivés dans la région. Je passe chaque matin et chaque soir chez mes producteurs pour récupérer la marchandise. Pour les produits qui ne poussent pas en Bretagne, je fais appel à un grossiste qui me propose une sélection de grande qualité.

Comme l’Atelier Fermier de Perros-Guirec est beaucoup plus grand (350 m²) que celui de Paimpol (130 m²), l’assortiment y est plus large, mais dans l’ensemble, l’offre reste la même dans les deux boutiques.

LMEF – Comment se répartit votre chiffre d’affaires entre les différents univers ?

N.L – La partie primeurs représente 40 % de notre chiffre d’affaires. La cave et l’épicerie fine génèrent elles aussi 40 %. Enfin, le rayon frais – principalement la crèmerie – représente les 20 % restants.

LMEF – La part de l’alimentation cadeaux est-elle importante au sein de vos points de vente ?

N.L – Oui, elle est très importante ! Nous réalisons énormément de paniers garnis tout au long de l’année, avec un pic à l’approche des fêtes de fin d’année. Ma mère, référente pour la confection des paniers gourmands, organise son emploi du temps en fonction des demandes et des périodes clés. Les professionnels – mairies, entreprises, associations – comptent aussi parmi nos clients pour les paniers garnis.

À l’avenir, nous aimerions développer davantage cette offre destinée aux professionnels… mais chaque chose en son temps : notre priorité est d’abord d’assurer le bon lancement de la deuxième boutique (sourire).

LMEF – D’ailleurs, quel bilan pouvez-vous tirer après – presque – deux mois d’ouverture de votre commerce à Paimpol ?

N.L – Nous avons passé un très bel été, et le mois de septembre a lui aussi très bien démarré ! Ce qui est particulièrement agréable et prometteur, c’est que cette ouverture montre que notre réputation nous précède : les clients connaissent et reconnaissent L’Atelier Fermier. Le jour de l’inauguration, nous avons organisé une opération qui a attiré beaucoup de monde. Nous avions communiqué sur la façade de l’épicerie – située sur un rond-point très fréquenté – que nous offririons un goodie à partir de 20 euros d’achat.

LMEF – Quels sont vos produits best-sellers ?

N.L – Pour le rayon primeurs, cela varie vraiment selon la saison. En ce moment, nos meilleures ventes sont le raisin et les cocos de Paimpol. Côté épicerie fine et cave, les confiseries se vendent très bien, tout comme les confitures – notamment celles de la marque Dame Cerise – les jus de fruits de Finesse de Vergers et les bières locales.

LMEF – Faites-vous des dégustations ?

N.L – Bien sûr ! En été, nous en organisons chaque semaine, car en plus de nos fidèles clients locaux, nous accueillons de nombreux touristes. Les dégustations sont toujours très appréciées et contribuent fortement à la conversion en ventes, notamment pour les produits locaux ou un peu atypiques. En hiver, nous privilégions plutôt des dégustations spontanées, mais il y a toujours quelque chose à goûter en magasin.

LMEF – Proposez-vous un programme de fidélité ?

N.L – Oui tout à fait. Dès 350 euros d’achat cumulés, nous offrons 10 euros de réduction sur le panier. Depuis quelques jours, notre programme de fidélité est centralisé dans les deux magasins, ce qui devrait ravir nos clients !