Le Coin des Épicuriens : l’épicerie fine de quartier par excellence

Contenu proposé par Laura Margis.
Le 25 février 2025

Sandrine de Faria et son mari, Julien, également son associé, ont repris l’ancienne cave Le Coin des Épicuriens à Marseille (13) pour la transformer en une épicerie fine de quartier à la fois accessible et conviviale. Chaque produit proposé en rayon a été préalablement goûté par la gérante, une exigence à laquelle elle tient tout particulièrement. Rencontre avec Sandrine De Faria, une passionnée de gastronomie.

Le monde de l’épicerie fine – Comment l’idée de créer une épicerie fine vous est-elle venue ?

Sandrine de Faria – Après un parcours professionnel à Paris, où j’ai occupé des postes de responsable juridique dans l’audiovisuel, et Julien des postes de responsable administratif et financier, nous avons décidé de nous installer dans le sud de la France pour des raisons personnelles. Cette transition a été l’occasion pour moi de changer de voie professionnelle. En 2021, nous avons racheté un fonds de commerce, celui de la cave Le Coin des Épicuriens, qui comprenait à l’origine un tout petit rayon d’épicerie fine que nous avons considérablement développé. Pour approfondir mes connaissances, j’ai suivi plusieurs formations en vins et spiritueux : les niveaux 1 et 2 du Wine & Spirit Education Trust (WSET) en vins, ainsi que le niveau 1 en spiritueux. De son côté, même s’il conserve son emploi, Julien s’occupe sur son temps libre de la gestion administrative et financière de l’épicerie fine, ainsi que de notre site e-commerce, qu’il a largement développé. Lorsque nous avons repris le site, qui faisait partie du fonds de commerce, il ne représentait que 5 % de notre chiffre d’affaires. Aujourd’hui, il en génère 32 % ! Nous livrons partout en France et, de plus en plus, à l’international, notamment en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Portugal et en Espagne. La majorité de nos clients en ligne nous découvrent grâce au travail considérable de référencement et de communication que Julien a mis en place et continue de développer.

LMEF – Vous disiez avoir considérablement étoffé l’offre de l’épicerie fine Le Coin des Épicuriens suite au rachat du fonds de commerce. Racontez-nous.

S.d.F. – Oui, tout à fait. J’ai toujours été passionnée de gastronomie et je souhaitais que Le Coin des Épicuriens devienne une épicerie fine accessible, où chacun puisse se faire plaisir, quel que soit son budget, avec des produits artisanaux rigoureusement sélectionnés. Par exemple, dans notre sélection de vins, certaines bouteilles sont proposées à partir de 8,50 euros. En épicerie, nous avons des références qui débutent à 5 euros, comme des terrines, des tablettes de chocolat, des épices, etc. L’idée est d’offrir des produits de qualité sans compromis, à des prix accessibles. Nous proposons des produits venant de toute la France, et parfois d’ailleurs, comme de Grèce ou d’Italie. Par exemple, même si la Provence est réputée pour son nougat, j’ai choisi de travailler avec Au Bonheur des Ogres, un artisan breton, car c’est tout simplement le meilleur que j’aie goûté jusqu’à présent. De la même manière, pour les confitures, mon choix s’est porté sur celles de Stéphan Perrotte. Mon seul véritable objectif est de proposer ce qu’il y a de meilleur. Nous avons également à cœur de soutenir les producteurs locaux dès que cela est possible. Par ailleurs, je goûte personnellement chaque produit avant de le proposer en rayon, et j’y tiens particulièrement. J’aime aussi organiser des dégustations avec mes proches pour recueillir d’autres avis que le mien. C’est important, car le piège, au début d’une activité, serait de ne proposer que des produits qui nous plaisent personnellement.

LMEF – Comment avez-vous sélectionné vos produits ?

S.d.F. – Ayant toujours fréquenté les épiceries fines, j’avais déjà en tête de nombreux produits que je souhaitais proposer en rayon. Pour affiner ma sélection, j’ai également consacré plusieurs semaines à analyser les prix Épicures, dans toutes les catégories, décernés par votre rédaction. Cela m’a permis de découvrir des producteurs que je ne connaissais pas et de contacter ceux qui m’avaient particulièrement séduit. Notre gamme est en constante évolution, nous sommes toujours à l’affût de produits à découvrir. Aujourd’hui, nous sommes régulièrement sollicités par des marques qui nous contactent directement. Il nous arrive aussi de commander des produits que nous ne connaissons pas via Ankorstore — le minimum d’achat y est avantageux — afin de les tester et, éventuellement, de les intégrer à notre offre.

LMEF – Quelles sont les meilleures ventes en boutique ?

S.d.F. – Nos meilleures ventes concernent principalement les tartinades apéritives, le foie gras, le vin, le champagne, les biscuits sucrés comme les navettes, le chocolat, les confiseries et les biscuits apéritifs.

LMEF – Quelle est la typologie de clients de l’épicerie fine ?

S.d.F. – Notre clientèle est principalement composée des habitants du quartier de Sainte-Anne, où se situe l’épicerie, ainsi que des quartiers environnants. Nous sommes avant tout une épicerie fine de proximité, et c’est l’âme que je souhaite véhiculer : un lieu d’échange, d’humanité et de convivialité. Nous accueillons également des clients venant de plus loin, souvent attirés par notre site internet, qui leur donnent envie de venir faire leur emplette directement en boutique. Aujourd’hui, nous avons établi une solide base de clients fidèles, composée à la fois de particuliers et d’entreprises notamment pour la confection de coffrets cadeaux en fin d’année.