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L’e-commerce alimentaire grignote des parts de marché

LesechosetudesC’est Les Echos Etudes qui le révélait au printemps 2018, le e-commerce gagne des parts de marché sur le secteur de l’alimentaire. Une tendance que les récents mouvements sociaux qui marquent notre actualité pourrait renforcer

Comparée à d’autres secteurs, la pénétration du e-commerce reste encore modeste dans les achats alimentaires, le commerce physique étant encore largement privilégié par les consommateurs. Toutefois, le drive est le circuit qui tire la croissance de la grande distribution avec une dynamique de +8,5% sur 2017 et représente désormais 5% de part de marché. Compte tenu de sa part de marché encore faible et de l’affinité croissante des consommateurs pour le commerce en ligne, le e-food dispose d’un potentiel de développement énorme à capter. C’est aussi un secteur avec des enjeux primordiaux à relever autour de la logistique et de la livraison.

 

Avec l’aide de Google Home

E. Leclerc a ainsi annoncé pour le printemps 2018 le lancement de son service «  Leclerc chez moi » promettant des drives piétons et de la livraison à domicile à Paris. Le big data est également un enjeu technologique important pour être en mesure de proposer la bonne offre au bon moment. Par ailleurs, les acteurs du secteur doivent répondre aux nouvelles attentes du consommateur en termes de transparence, de qualité de services, et de qualité de l’offre. Enfin, la prochaine révolution de la vente en ligne pourrait bien être le commerce vocal. Et le potentiel semble particulièrement prometteur dans l’alimentaire compte tenu de la récurrence des achats. Celui-ci était au cœur du dernier Retail’s Big Show. La généralisation pourrait être rapide aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les premiers assistants vocaux ayant été élaborés en langue anglaise. Dans l’hexagone, Monoprix fait figure de précurseur avec l’application Google Home.

La grande distribution contrainte de réagir face aux ambitions des géants du web sur l’échiquier en pleine mutation du e-commerce alimentaire

Une porosité de plus en plus nette 

La porosité croissante entre le web et les magasins physiques, la menace représentée par Amazon qui multiplie les initiatives dans l’alimentaire et l’évolution du comportement d’achat du consommateur poussent la grande distribution française à se repositionner sur le commerce en ligne. D’autant que les géants du e-commerce avancent aussi désormais leurs pions dans le retail alimentaire physique (aux Etats-Unis, Amazon avec Whole Foods et l’ouverture d’Amazon Go, en Chine, Alibaba avec Hema Fresh et JD.com avec 7Fresh). Dans le même temps, Walmart fait le chemin inverse. Les efforts entrepris par le numéro un mondial de la distribution sur le digital en général et sur le commerce en ligne en particulier (notamment grâce au rachat de Jet.com en août 2016), et ce pour contrer Amazon, portent ses fruits (progression plus rapide qu’Amazon sur le online en 2017) et montrent la voie aux distributeurs français pour résister face aux ambitions des mastodontes du commerce en ligne dans l’alimentaire.

Des investissements colossaux

Bien sûr, pour rester dans la course, les investissements nécessaires sont colossaux. Le groupe Carrefour a ainsi présenté fin janvier un plan d’investissement de 2,8 milliards d’euros dans le digital. Dans ce contexte, les annonces d’alliances se multiplient du côté des groupes intégrés. Des partenariats destinés à gagner en agilité, à impulser de nouvelles innovations dans le digital et la façon de faire du commerce, à rattraper leur retard dans le digital et muscler leur stratégie d’e-commerçant pour relever les enjeux clés du e-commerce d’aujourd’hui et de demain (livraison à domicile, commerce vocal,…) : rapprochement en Chine entre Alibaba et Auchan, entre Carrefour et Tencent, rapprochement de Casino avec le britannique Ocado spécialiste de l’automatisation dans le e-commerce alimentaire, prise de participation de Monoprix dans la start-up Epicery…

Une concurrence protéiforme en France avec l’émergence de jeunes pousses

En parallèle de la grande distribution, d’autres circuits tentent d’imposer des modèles alternatifs. De nouveaux acteurs apparaissent sur le web avec des concepts innovants : place de marché de producteurs (Pour de Bon lancé par Webedia et Chronopost) ou de petits commerçants (L’Epicery racheté par Monoprix), livraison de paniers recettes (Quitoque, Cook Angels, Illico Fresco), achats groupés aux producteurs locaux (La Ruche qui dit Oui)… L’arrivée de ces jeunes pousses participe au changement des habitudes de consommation et au bouleversement du secteur. L’étude proposée par Les Echos permet aux professionnels intéressés d’évaluer le potentiel de développement de l’e-commerce alimentaire au global, par catégorie de produits et par type (drive, cybermarché, marketplace généraliste, purplayer spécialiste, vente privée, box et abonnement,…). Elle propose également une analyse des différents acteurs présents sur le e-commerce alimentaire : leur business model, leurs forces et leurs faiblesses, les services en ligne proposés, leurs ambitions stratégiques.

 En bref

Étiquetage obligatoire de l’origine de la viande et du lait dans les denrées alimentaires : la France poursuit son dispositif

Selon un communiqué publié sur le site du Ministère de l’agriculture, la France a été autorisée à poursuivre jusqu’au 31 mars 2020 son dispositif d’étiquetage de l’origine de la viande et du lait dans les denrées alimentaires. Le décret de prorogation de cette disposition vient d’être publié au journal officiel de ce jour :

 https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037853025&categorieLien=id

Cet étiquetage, poursuit le communiqué, répond aux attentes des consommateurs et des acteurs des filières agricoles et agroalimentaires en ce qu’il apporte une garantie en termes de transparence, de qualité et de connaissance des produits de consommation.

Source : Les Échos Études

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