D’ici fin 2025, le commerce italien Gino et Marisa, qui réunit une épicerie fine, un rayon traiteur, une cave et un espace de restauration, prévoit de doubler son chiffre d’affaires par rapport à l’année de son ouverture. C’est dans cette dynamique que le couple fondateur, Caroline et Guillaume Dufeu, a décidé d’ouvrir le concept Gino et Marisa à la franchise depuis la fin de l’année dernière. Entretien avec Guillaume Dufeu.
Le monde de l’épicerie fine – Pourquoi avez-vous choisi d’appeler votre commerce Gino et Marissa ?
Guillaume Dufeu – Gino et Marisa sont deux personnages fictifs qui incarnent notre concept d’épicerie fine italienne. Nous avons choisi des prénoms italiens avec une connotation un peu rétro, car l’image de notre concept s’inspire de la période de la Dolce Vita, au début des années 60, en Italie. Toute l’identité graphique tourne autour de ces deux égéries, que nous avons mises en scène dans notre magasin et que l’on retrouve également dans notre logo.
LMEF – Pouvez-vous me retracer vos parcours jusqu’à l’ouverture de Gino et Marissa ?
G.D. – Nous avons tous les deux travaillé dans le domaine bancaire pendant quinze ans. C’est au tout début de l’année 2021 que nous avons décidé de nous reconvertir et de commencer à travailler sur ce projet d’épicerie fine italienne. L’idée était d’ouvrir le concept au Mans, d’une part parce que nous y habitons depuis une douzaine d’années, et d’autre part parce que, au fil de nos recherches, nous avions identifié une opportunité de marché dans la périphérie nord de la ville.
LMEF – Pouvez-vous nous présenter votre concept Gino et Marissa ?
G.D. – Dès le début, nous avions à cœur de réunir plusieurs métiers au sein de notre établissement : l’épicerie italienne traditionnelle, bien sûr, avec plus de 1000 références de produits secs, mais aussi un magnifique rayon traiteur proposant fromages, charcuteries, antipasti, lasagnes, raviolis… Nous avons également un espace cave et une zone de restauration de 40 places assises. Finalement, ce sont quatre univers qui interagissent entre eux, car au restaurant, nous ne proposons à la carte que des produits issus des trois autres espaces. Pour le restaurant, où nous servons uniquement le midi, nous avons fait le choix de cuisiner exclusivement avec les produits que nous vendons. L’idée est faire découvrir nos produits à travers les plats proposés sur l’ardoise, qui change chaque jour avec entre 10 et 12 suggestions. C’est un parti-pris assumé. Nous prenons le temps d’expliquer à chacun de nos clients comment a été confectionné son plat et où retrouver les produits utilisés pour le réaliser dans les rayons. Et nous sommes ravis, car le concept est véritablement apprécié à sa juste valeur par nos clients et génère de nombreuses ventes croisées.
LMEF – Comment avez-vous procédé pour le sourcing de vos produits ?
G.D. – Nous sommes partis d’une page blanche pour constituer notre offre, tout en nous appuyant sur nos découvertes antérieures, puisque nous avons toujours été passionnés de cuisine et de gastronomie italienne. Nous avons – et nous continuons de le faire – enrichi notre gamme au fil de nos voyages en Italie, où nous nous rendons deux fois par an.
LMEF – Quelles sont les meilleures ventes en épicerie fine ?
G.D. – En charcuterie, nos meilleures ventes sont la guanciale – la joue de cochon traditionnelle utilisée pour la carbonara – et le salame Milano. Côté fromages, le pecorino romano est évidemment l’une de nos meilleures ventes, tout comme le gorgonzola à la cuillère. Enfin, en épicerie sèche, les risottos prêts à l’emploi à réhydrater, les sauces tomate basilic et les pâtisseries siciliennes figurent parmi les produits les plus demandés.
LMEF – Pouvez-vous me parler de l’environnement direct de votre commerce ?
G.D. – Notre boutique est située dans une zone commerciale dédiée à l’alimentaire. À nos côtés, nous avons un boulanger, un boucher, un caviste, une épicerie asiatique, etc. La zone bénéficie d’un grand espace de stationnement, ce qui permet à nos clients de nous rendre visite très facilement. C’était une volonté de notre part de ne pas nous installer en centre-ville, mais plutôt en périphérie. Nous avions identifié un besoin dans cette zone, et cela nous permet aujourd’hui d’offrir une proposition très complète dans un seul et unique lieu.
LMEF – Quel bilan pouvez-vous tirer après presque quatre années d’ouverture ?
G.D. – Le bilan est très positif. À la fin de cette quatrième année, nous devrions quasiment avoir doublé notre chiffre d’affaires initial. Nous prévoyons une croissance annuelle supérieure à 30 % en quatrième année. La partie restauration s’est également bien développée : nous sommes passés de 20 à 40 couverts. L’équipe, elle aussi, s’est agrandie : nous sommes passés de deux gérants et trois apprentis à neuf employés, dont deux en CDI. C’est aussi pour cela que nous travaillons, depuis deux ans, sur un projet important : celui de proposer notre concept en franchise.
LMEF – Pouvez-vous nous en dire plus sur l’ouverture de votre concept d’épicerie fine Gino et Marisa à la franchise ?
G.D. – Nous avons lancé la commercialisation à la fin de l’année dernière. Nous avons participé à notre premier salon dédié à la franchise fin 2024, ainsi qu’au Franchise Expo de Paris le mois dernier.
Nous recevons actuellement nos premiers candidats. Nous avons plusieurs pistes sérieuses en cours, mais rien de concrétisé pour le moment, donc je ne peux pas en dire davantage. Je peux néanmoins citer les villes des candidats avancés : Saint-Malo, Angers et La Rochelle.
Parallèlement, nous étudions un projet d’ouverture d’une deuxième boutique en propre dans la zone sud du Mans, qui, je l’espère, aboutira au cours de l’année 2025. À l’horizon 2026, une nouvelle boutique en propre pourrait également voir le jour à Rennes.
Comme nous sommes basés au Mans, nous privilégions un développement dans l’ouest de la France, afin de faciliter nos déplacements. Dans notre stratégie de déploiement, nous ciblons des villes de plus de 30 000 habitants ainsi que des zones périurbaines où l’offre est encore peu développée.
Propos recueillis par Laura Margis
Fiche technique
Date d’ouverture : octobre 2021
Nom des gérants : Caroline et Guillaume Dufeu
Surface de vente : 240 mètres carrés
Nombre de références : plus de 1000 références sèches
Nombre de personnes sur la surface de vente : 9
Gino et Marisa
1 Rue Thomas Edison, 72100 Le Mans
02 43 23 58 08
contact@bellavitagastronomia.fr
Facebook : @Gino et Marisa
Instagram : @Gino et Marisa