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Les emballages consignés font leur chemin

Réputé « zéro déchet » parce qu’il vend au consommateur des produits non emballés, le vrac reste néanmoins consommateur d’emballages « BtoB », entre les fournisseurs et les distributeurs. Soucieux de « boucler la boucle » de l’économie circulaire, plusieurs exposants du Salon du Vrac y ont annoncé des initiatives pour limiter l’impact de ces contenants.

Du vrac à la consigne, il n’y a qu’un pas. Jean Bouteille, le pionnier de l’association de la vente de liquides en vrac et de la bouteille consignée, a lancé au Salon du Vrac une offre de récupération des Bag-in-Box qui servent à approvisionner les magasins de vrac en liquides. Bien pratiques, « caisses-outres », comme on dit en français, conservent un bilan carbone plus avantageux que les bidons car elles pèsent deux fois moins et consomment deux fois moins de plastique qu’un bidon de même contenance (10 litres). Mais les poches plastiques qui permettent de maintenir et conserver les liquides sont jetées par les magasins. Pour régler le sort de ces « derniers déchets produits par le vrac », explique Carl Diguini, responsable commercial de l’entreprise, Jean Bouteille a donc créé une filière de valorisation de ces offres. « Comme nous n’avons pas le droit de laver les poches en plastique pour des raisons de sécurité sanitaire, nous allons les broyer et les valoriser sous forme de matériau dur qui sera réutilisé pour confectionner les façades de nos meubles de vrac Gravity », poursuit-il. Le service sera facturé 120 € par an aux magasins, un coût que Jean Bouteille considère accessible, compte-tenu des retours en termes d’image du magasin auprès des clients.

Même démarche, mais gratuite cette fois, pour Le Temps des Oliviers, un fournisseur d’huiles d’olives en vrac et en bouteilles et pots de verre originaires de France, d’Espagne, du Portugal et de Grèce et d’olives de Grèce, qui vient de mettre en place un service de consigne des contenants et bouteilles. Ceux-ci seront lavés par ses soins au sein d’une unité de nettoyage. Autre acteur de la consigne, Uzage était également présent au Salon du Vrac. Uzage développe une solution de nettoyage d’emballages consignés en verre, en polyéthylène téréphtalate (PET) ou en métal à destination de la distribution et de la restauration, proposée sur plusieurs agglomérations : Rennes, Valence et Paris, où va transférer son actuelle usine de L’Haÿ-les-Roses à Neuilly-sur-Marne d’ici la fin de l’année 2020. L’objectif est de mailler progressivement le territoire français. Nouveau venu sur le marché du vrac, Uzaje proposera prochainement un service de lavage de bidons.

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