Publié à l’occasion de la 21è quinzaine du commerce équitable, qui débute ce jeudi 7 mai 2021, l’Observatoire du Commerce équitable 2020 constate une progression des ventes des produits portant ce label de 12 % en France l’an dernier. Le marché de ces produits, qui répondent à des critères réglementés (prix juste rémunérateur qui couvre les coûts de production dans la durée pour un collectif de producteurs, transparence, traçabilité…), a atteint 1,827 milliard d’euros l’an dernier. Dans ce total, l’origine France, reconnue éligible au commerce équitable depuis 2014, a atteint 545 millions d’euros, en hausse de 22 % en 2020. « L’arrivée du commerce équitable origine France a donné un coup de boost au commerce équitable international », relève Julie Stoll, déléguée générale du Collectif Commerce équitable France, auteur de l’étude. Le marché du commerce équitable a globalement en effet été multiplié par trois en six ans, tandis que sa composante « origine France » décuplait.
Bio et équitable en synergie
Parmi les tendances fortes du marché, l’Observatoire souligne les synergies entre commerce équitable et agriculture biologique. D’une part, de très nombreux produits ont la double labellisation : 90 % de ceux issus des filières internationales sont bio, 59 % dans les filières françaises. D’autre part, la part des produits équitables français doublement labellisé, en hausse de 8 points par rapport à 2018, tend à rattraper celle des produits de filières internationales (+ 6 points). Cette évolution traduit « une appétence toujours plus grande des consommateurs pour des produits associant santé, protection de l’environnement et prix juste pour les producteurs » et le fait que « le commerce équitable, en garantissant des prix stables et rémunérateurs aux producteurs, facilite et accélère les conversions en agriculture biologique ».
Les grandes surfaces embrayent
La distribution des produits de commerce équitable s’effectue à 54 % en grandes et moyennes surfaces alimentaires pour les filières internationales. Pour les filières françaises, la progression est particulièrement significative : le poids de la distribution en GMS passe de 14% en 2018 à à 29 % en 2020. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, la grande distribution a pris en compte la demande des consommateurs pour des produits justes issus de filières locales.