Un savoir-faire artisanal, fidèle aux origines
La fabrication des huiles vierges Guénard repose encore aujourd’hui sur un procédé mécanique précis et traditionnel, composé de quatre étapes : le broyage, le toastage, le pressage et la filtration. Chaque phase exige une rigueur absolue. Le broyage permet de réduire les fruits secs en pâte, mais nécessite de maîtriser parfaitement la granulométrie pour garantir une texture optimale. Le toastage, étape la plus délicate, donne toute sa personnalité à l’huile. Trop léger, il affadit ; trop prononcé, il donne un goût brûlé. C’est donc l’œil, le nez et l’expérience des opérateurs qui font la différence. Le pressage s’effectue grâce à des machines datant du début du XXe siècle : des presses mécaniques , et parfois même avec des meules en pierre. Ces outils anciens ne limitent en rien la qualité, bien au contraire : ils permettent une conduite fine, sensible, artisanale. Enfin, la filtration assure une huile limpide, exempte de résidus. Ce savoir-faire est porté par des artisans que l’on appelle des huiliers, garants de cette tradition séculaire.
L’ancrage territorial et les récoltes de particuliers
Maison Guénard, c’est aussi une maison profondément ancrée dans le terroir du Centre-Val de Loire. C’est dans cette région historiquement riche en noyeraies, que l’entreprise a vu le jour. À l’origine, les familles apportaient leurs propres récoltes de noix pour les vendre au moulin. Deux siècles plus tard, la tradition perdure. Chaque année, entre décembre et février, plus de 250 familles locales viennent déposer leurs cerneaux. En 2025, cela représentait près de cinq tonnes. Ces apports servent à produire une huile 100 % locale, emblématique de la maison. Ce lien unique entre la maison et les habitants du territoire constitue un témoignage rare de fidélité et de transmission intergénérationnelle.
Une sélection rigoureuse des matières premières
Même si la filière locale est essentielle, elle ne suffit pas à couvrir tous les besoins. Pour proposer une gamme de près de 20 huiles vierges, Maison Guénard s’approvisionne aussi partout en France et s’il le faut à l’international, notamment pour le sésame ou la noix de cajou. Mais l’objectif affiché est clair : raccourcir autant que possible les chaînes d’approvisionnement. La maison travaille déjà avec des producteurs français pour le chanvre, le colza, le tournesol, l’amande. La sélection des matières premières repose sur des outils analytiques pointus et sur un panel d’experts internes. Un laboratoire interne permet de tester la qualité des cerneaux ou graines avant l’achat. Ce processus de sélection rigoureux constitue une des facettes du savoir-faire Maison Guénard.
Une collaboration exigeante avec le chef Christophe Hay
En 2020, la maison rencontre le chef Christophe Hay. Une affinité immédiate se crée, fondée sur des valeurs communes : attachement au Centre-Val de Loire, quête de l’excellence, passion pour les produits. Cette collaboration donne naissance à trois huiles vierges signées : colza, tournesol et noix. Issues de graines locales, elles sont toastées ou pressées à froid selon le savoir-faire de la Maison Guénard. L’huile de colza vierge surprend par ses arômes, bien loin du goût neutre du colza raffiné. Il en va de même pour l’huile de tournesol, qui révèle une palette aromatique insoupçonnée. Pour Christophe Hay, ces huiles ne sont pas seulement précieuses : elles sont aussi utiles dans sa cuisine quotidienne, notamment pour l’assaisonnement.
Des formats et coffrets pensés pour l’épicerie fine
Consciente des attentes des consommateurs en quête de produits d’exception, la Maison Guénard propose des petits formats de 9 cl. Ces flacons, élégants, permettent de découvrir plusieurs huiles sans gaspillage. Leur contenance est idéale pour des utilisations précises et garantit une bonne conservation du produit à température ambiante. Stockées au réfrigérateur, ces huiles vierges gardent encore plus longtemps toute leur fraîcheur. Les différences de couleur — du jaune pâle au vert intense — suscitent la curiosité et stimulent l’imaginaire culinaire des consommateurs. La maison propose aussi des coffrets-cadeaux, notamment pour les fêtes. Certains sont composés par la Maison Guénard, d’autres modulables par les épiciers eux-mêmes. Deux formats sont disponibles : 3x9cl et 2x24 cl. Ces coffrets rencontrent un vif succès auprès d’un public de connaisseurs.
Une ambition affirmée pour les épiceries fines
Historiquement tournée vers la restauration, la maison Guénard développe activement sa présence dans les épiceries fines. « Les consommateurs veulent du goût, de l’histoire, une expérience. » Et Maison Guénard répond à cette attente. Le choix du verre transparent pour les petites bouteilles répond aussi à une volonté de séduction : faire découvrir les nuances de couleur, de texture, d’origine. Lors du Salon des Épicures, les huiles ont séduit par leur diversité et leurs arômes. Une anecdote révèle cette magie : un chef renommé , sceptique, a gouté récemment une huile d’avocat. Sa perception a aussitôt changé : « C’est la saison des langoustines a-t’il dit… je vois ce que je vais faire avec. » Ce type de réaction conforte notre Maison dans sa mission : éveiller des envies de créations culinaires, voire des vocations.
Des projets et des innovations à venir
Le futur de la Maison Guénard s’écrira dans la continuité de ses valeurs : exigence, ancrage, innovation. L’entreprise travaille sur de nouvelles filières françaises, notamment autour de fruits secs cultivés en France. Elle explore aussi des pistes dans le domaine des huiles infusées, déjà utilisées en restauration mais appelées à se démocratiser en épiceries fines. Grâce à la richesse botanique du Centre-Val de Loire, les possibilités d’associations entre huiles et plantes sont multiples. Avec une stratégie pensée sur le long terme, la maison entend bien continuer à conjuguer tradition artisanale et goût du futur.
