La Fondation Nestlé France, en partenariat avec Ipsos, présente la troisième édition de l’Observatoire Alimentation & Familles, une étude complète sur les comportements alimentaires des Français. Alors que le modèle alimentaire sort renforcé de la crise sanitaire – importance accrue du critère de santé, essor du fait maison, transmission des bonnes pratiques au sein de la famille –, la nouvelle équation du « bien manger » est menacée par l’inflation, contraignant les Français à des compromis dans leurs habitudes.
Post-Covid, la vie a retrouvé son cours normal. A l’exception du petit-déjeuner qui connait une désaffection notable (11 % des Français déclarent ne jamais en prendre contre 7 % seulement pré-Covid), le rythme des repas revient à son niveau pré-confinements, avec des préoccupations plus fonctionnelles en semaine (des repas rapides à cuisiner ou préparer) et davantage liées au plaisir et à la convivialité le week-end. Dans leur grande majorité, les Français sont au rendez-vous des deux grands repas de la journée : seuls 3 % ne prennent jamais de déjeuner, et 1 % ne prend jamais de dîner.
Après avoir décollé lors de la période Covid, le sujet de l’alimentation en famille passionne toujours les Français deux ans plus tard : sur les réseaux sociaux, ils en parlent deux fois plus que de la santé de leurs proches et le nombre de mentions est en augmentation de 68 % depuis 2018.
Plaisir et alimentation, un lien indissociable pour les Français
Le plaisir reste en spontané le critère principal associé à l’alimentation pour les Français. Il s’exprime par le goût et la gourmandise, mais aussi dans le fait maison ou dans les moments de convivialité : 43 % des Français évoquent par exemple le fait de s’autoriser des aliments très gourmands, 40 % le fait de cuisiner ou manger des plats ou desserts faits maisons, 40 % le fait de manger ensemble.
En pratique, 38 % des Français se font plaisir sur les desserts, les apéros, le goûter, 36 % font eux-mêmes des gâteaux ou des desserts (39 % des femmes), 34 % aiment cuisiner de nouveaux ingrédients, essayer de nouvelles recettes (un nombre qui s’élève à 45 % chez les 18-34 ans).
Pour autant, l’importance accordée au plaisir est en baisse par rapport à l’avant Covid : en 2022, le plaisir était considéré comme une préoccupation majeure du repas par 50 % des Français, contre 58 % en 2019.
La santé, une nouvelle préoccupation majeure associée à l’alimentation
Conséquence probable des deux années de Covid, la santé prend la première place parmi les préoccupations associées à l’alimentation chez les Français.
Pour cette 3e édition de l’Observatoire Alimentation & Familles, la Fondation Nestlé inaugure un nouvel outil, l’Indicateur du Bien Manger, photographie des critères liés au « bien manger » pour les Français : « Manger sain » (29 %) apparaît comme le critère prioritaire devant le critère plaisir (« Manger bon », 23 %). Le critère prix (« Manger abordable ») arrive en 3e position (14 %), devant le fait de « Manger responsable » (12 %), « Manger ensemble » (12 %) et enfin « Manger éthique » (9 %). Cette préoccupation liée à la santé est particulièrement marquée dans les populations plus âgées, avec un score de 35 % chez les 50-65 ans, et de 30 % chez les 35-49 ans.
Manger sain, équilibré, c’est d’abord favoriser les légumes (52 %), la cuisine faite maison (50 %) et les produits de saison (50 % ; 65 % pour les 50-65 ans), avant de se soucier du bon équilibre entre lipides glucides et protéines (44 %), de réduire le sucre (42 %) ou la consommation de produits ultra transformés ou tout préparés (38 %).
La hausse des prix contraint les Français à adapter leurs habitudes alimentaires
Si les Français ont une vision claire de ce qu’est pour eux le « bien manger », le prix apparaît comme le premier obstacle au « bien manger » : 55 % des Français considèrent qu‘il est trop cher de manger équilibré (59 % des 35-49 ans), 32 % considèrent le prix comme une préoccupation majeure pour les repas. Une très grande majorité des Français (82 %) constate que le prix moyen des courses a augmenté (49 % qu’il a beaucoup augmenté).
Le contexte inflationniste les contraint à adopter certains compromis sur l’alimentation. Le niveau de vie, le pouvoir d’achat, l’inflation sont aujourd’hui une préoccupation pour 54 % des Français (un chiffre qui s’élève à 60 % chez les 35-49 ans et dans les foyers à revenus moyens).
Pour autant, la majorité des Français cherchent à sanctuariser les dépenses liées à l’alimentation et à la santé : si 24 % envisagent de moins dépenser pour l’alimentation dans les 6 prochains mois (21 % pour le poste santé), ils sont 59 % par exemple à l’envisager pour les sorties au restaurant ou dans des bars, 54 % pour l’habillement ou les loisirs (cinéma, musées, sport) et 49 % pour les vacances.
Lorsque des choix budgétaires s’imposent, le fait de préserver une alimentation équilibrée continue d’entrer en ligne de compte : acheter moins de produits superflus, cuisiner davantage les restes et diminuer les fast food font partie des 5 principaux compromis adoptés:
Les 5 principaux compromis pour gérer son budget alimentation
- Acheter plus en promotion – 81 %
- Acheter moins de produits superflus – 75 %
- Cuisiner davantage les restes – 72 %
- Diminuer les sorties au restaurant, les fast food – 72 %
- Privilégier les marques de distributeurs – 68 %