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Quel chocolat pour mon café ?

 

D’un simple carré déposé à côté de la tasse, le chocolat est devenu une attention attendue par le client. Et qui dit café de spécialité, sous-entend chocolat de qualité. Il est donc essentiel de bien préparer cette rencontre entre deux ingrédients à forte personnalité. 

Le carré de chocolat serait-il devenu incontournable ? Certainement, aux yeux des consommateurs de plus en plus nombreux à croquer un carré de chocolat avec leur café. Mais est-ce une bonne

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Arak Coffe, Hervé Robin
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Noir au café, manufacture Michel Cluizel

idée d’associer café et chocolat ? Oui, répond clairement Hippolyte Courty de L’Arbre à Café. “Premièrement pour l’intérêt organoleptique, deuxièmement parce que le café va valoriser le chocolat. Par ses arômes plus volatiles et celles de fin de bouche, il dynamisera le chocolat, plus lourd par sa matière grasse, et lui offrira une complexité aromatique. Bref, souligne non sans humour le spécialiste, un mauvais chocolat avec du café sera toujours plus intéressant que sans !” Dès lors, comment concevoir ces accords ? En imaginant par exemple une superposition des familles aromatiques, mais à des puissances variables : plus intenses et plus ponctuelles pour le café, plus amples pour le cacao. Les tablettes aux éclats ou aux grains de café illustrent ce jeu d’arômes et de textures, avec d’un côté le croquant du grain ou de l’éclat et de l’autre la rondeur du chocolat. Les tablettes aux grains de café signées Hervé Robin pour Araku Coffee en sont un bel exemple, tout comme le travail accompli par la Manufacture Michel Cluizel qui a imaginé une tablette au café d’un équilibre subtil, issue d’un broyage simultané du cacao et du grain de café. Une vraie réussite. D’autres variantes existent et jouent sur les textures quand ce n’est pas sur les effets, comme le carré de chocolat noir pétillant de chez Monbana ou le carré noir aux fèves de cacao du même producteur, qui aligne une gamme de quatorze carrés de chocolat individuels en accompagnement du café. De quoi combiner les bons accords…

 Associer les origines

L’idée peut paraître évidente, mais elle ne coule toutefois pas de source. Cafés et chocolats de même origine sont-ils compatibles ? Peut-on proposer d’associer des terroirs en ayant la certitude d’accords pertinents ? Nous avons posé la question au chocolatier Jean-Paul Hévin, qui s’est prêté volontiers, avec la complicité

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Monbana – Gamme pures origines

d’Éric Duchossoy des cafés Verlet, au jeu de la dégustation pour Le Monde des Grands Cafés. Sept tablettes d’origine différente ont été associées à des cafés qui étaient soit de la même provenance, soit d’un pays voisin. Test à l’appui, nous pouvons dire que d’une manière générale, l’association fonctionne. À vous donc d’orienter votre sélection (et votre offre) en jouant cette concordance avec des chocolats aux origines référencées et des profils aromatiques différents, et une carte de cafés choisis sur les mêmes critères, afin de permettre les accords les plus affinés possible. À noter : si les mariages avec les chocolats noirs fonctionnent facilement, pour des chocolats au lait ou des pralinés, il faut vraiment étudier le café adéquat.

Accords choisis

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Amandes au chaudron, enrobées de chocolat. Michel Cluizel

Peut-on tremper son chocolat dans son café ? C’est déconseillé car le gras du chocolat agirait sur le café. “En revanche, c’est recommandé si le café est mauvais” plaisante Hippolyte Courty. En termes d’associations, les cafés doux du Brésil comme ceux de l’Espírito Santo présentant des notes de miel, d’amande et de céréales, siéront à merveille à un chocolat blanc peu sucré ; en revanche, inutile de vouloir l’associer avec des cafés terreux et puissants. “Les cafés naturels d’Inde ou de Bolivie pourraient s’accorder à un chocolat de Madagascar à 75 %, glisse le torréfacteur (à découvrir chez François Pralus), les Tarrazú du Costa Rica devraient convenir à un chocolat au lait peu sucré ou à une tablette aux éclats de noisette.”

Quels chocolats proposer ?

Les chocolatiers ont bien compris l’intérêt croissant du public pour un chocolat de qualité, y compris au moment du café. L’offre est large, à chacun alors d’élaborer son offre selon ses affinités et sa clientèle. Les tablettes restent un produit accessible et facile à vendre en coffee shop, où les rayons peuvent par exemple se partager entre origines des cacaos, assemblages et tablettes aromatisées. La marque Café- Tasse propose des mini tablettes de 45 g qui séduisent par leur originalité et leurs accords audacieux : un praliné yuzu enrobé de chocolat noir ou un praliné lait amandes et brisures de crêpes pourront être conseillés avec des cafés s’exprimant sur des notes acidulées ou fruitées. Les napolitains (souvent proposés en coffret) conviennent à la vente comme à la restauration commerciale

Les bonbons de chocolat

Les ganaches peuvent très bien s’associer au café. Il est envisageable de les présenter sur une élégante porcelaine en accompagnement des boissons de fin de repas, en prenant soin là encore à la LMGC2 B545AT2pertinence des associations. Les confiseries s’adaptent aussi à l’expresso. Les fruits enrobés de chocolat comme les orangettes ou la mangue de Monbana, s’harmonisent très bien avec les cafés acidulés. Les grains, les éclats de café ou les amandes enrobées de chocolat de Michel Cluizel présentent une belle alternative au chocolat dans les rayons, mais peuvent tout autant se servir dans un élégant ramequin déposé sur table avec la tasse, en restauration. Les truffes en chocolat s’accorderont avec un café vif et doté d’une belle acidité ; elles présentent une gourmandise attrayante pour la dégustation mais aussi une idée cadeau lorsqu’elles sont proposées en coffret avec un mug, par Café-Tasse.

 

Michel Tanguy

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