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Saga : les pionniers du bio gourmet

Personne n’avait prévu, il y a cinquante ans, que le bio finirait par s’imposer comme totem du “bien manger”. Pas même les quelques rêveurs qui s’étaient alors lancés dans l’aventure par entêtement écologique, culte du “bon produit” ou attachement viscéral au terroir… Et dont les marques font aujourd’hui figure de fleurons des nouvelles tendances. Le Monde du Bio Gourmet a interrogé les dirigeants d’une douzaine d’entre elles sur leur histoire, les valeurs qu’elles revendiquent et leur avenir. Les pages qui suivent restituent chronologiquement ces aventures singulières et leur cause commune.
Enquête réalisée par Olivier Costil

Il n’y a pas une mais trois générations de fabricants de produits bio gourmets. La première est née avant la bio. C’est une famille d’entreprises patrimoniales historiques, artisans meuniers, limonadiers, liquoristes ou huiliers ayant un demi à plusieurs siècles d’existence, comme Le Moulin des Moines, fondé au XIIIe siècle, les boissons Elixia (1856) et Maison Meneau (1879), l’huilerie Emile Noël (1920) ou le petit jeune de la bande, le confiturier Favols (1966)… Toutes entreprises converties au bio au fil des dernières décennies, souvent à la faveur d’une transmission et toujours mues par la résolution de rester à l’écart des industries de grande consommation. Elles ont trouvé dans le bio une niche longtemps préservée. Par leur histoire, elles sont proches des terroirs français et des savoir-faire traditionnels.

La deuxième branche a été fondée par les globe-trotters écolos des années 1970. Elle rassemble des sociétés comme Les Jardins de Gaïa, Kaoka, Route des Comptoirs ou Thés de la Pagode. Cette “section internationale” du bio gourmet, toujours prête à explorer les confins de la planète pour trouver les meilleurs ingrédients, est sensible aux enjeux du développement des pays pauvres. Elle y a initié les filières bio équitables tout en participant à l’émergence de l’agriculture bio et de sa distribution spécialisée en France.
La troisième et la plus jeune des ramures vient des cuisines de la gastronomie. Elle regroupe des chercheurs et créateurs de saveurs, qui ont goûté le bio et aiment son authenticité. Les épiciers fins les auront reconnus ; on parle ici de L’Épicurien, Nature & Expression ou Savor & Sens… Des PME modernes, convaincues qu’une bio moins culpabilisante et plus festive finira par s’imposer.

Un même défi

Portées par des personnalités fortes, imaginatives et anticonformistes, ces trois générations partagent une même passion pour les “bons produits”. Elles ont aussi à relever un même défi : celui du risque de banalisation du bio, tellement investi par les multinationales de la grande consommation et du grand commerce que ses bénéfices environnementaux et éthiques menacent de se diluer… Pour nos pionniers, la parade passe par le passage du bio au “bio plus”, c’est-à-dire au couplage des techniques de l’agriculture biologique avec le commerce équitable Nord-Sud et Nord-Nord, la priorité à l’agriculture paysanne, à la production locale et à la préservation des savoir-faire artisanaux… Autant de valeurs proches de celles de l’épicerie fine et qui, en élevant le grade de qualité des produits, conduisent inéluctablement au bio gourmet.

Les producteurs :

  1. Moulin des Moines, grand apôtre du petit épeautre

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  2. Emile Noël, première huilerie bio de France

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  3. Kaoka, précurseur du chocolat bio équitable

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  4. Thés de la Pagode, les vertus de la tradition

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  5. Maison Meneau, l’ardente nécessité du bio

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  6. Savor & Sens lance le concept du bio gourmet

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  7. Le pionnier du bio Naturgie et le champion du fruit noble Favols se rejoignent

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  8. La Route des Comptoirs, c’est bio, bon et beau !

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  9. Nature & Expression applique les codes
    de l’épicerie fine au bio

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