L’association CLCV a relevé les prix de sept fruits et légumes bio dans les magasins spécialisés et grandes surfaces généralistes. Résultats : si le panier bio est 44 % plus cher que le conventionnel, il n’y a pas d’écart significatif de prix entre magasins bio et grandes surfaces généralistes.
La Confédération Logement et Cadre de Vie (CLCV) a fait procéder par ses adhérents, du 17 au 28 octobre, à une étude de prix de 290 relevés dans les enseignes de grande distribution et 80 relevés dans les magasins spécialisés bio dans 34 départements, sur 7 produits : carotte, courgette, tomate ronde, banane, orange, raisin blanc avec pépins et pomme golden. L’association de consommateurs a constaté un écart de prix de 44 % entre fruits et légumes bio et conventionnels mais avec une très grande disparité selon les fruits et légumes. Ainsi, “la tomate ronde bio est 71 % plus chère que la tomate conventionnelle alors que la banane bio n’est que 20 % plus chère que son équivalente conventionnelle” note l’association, qui déplore que certains écarts entre bio et non bio “paraissent excessifs” et rendent les produits concernés “inaccessibles pour les familles les plus modestes”.
Belles promesses
Mais un autre enseignement de l’étude est que les enseignes bio ne déméritent pas. Malgré leur puissance d’achat bien moindre que celui des chaînes de grande distribution, les spécialistes restent dans la course. Ainsi, le prix moyen de chacun des sept fruits et légumes étudiés est plus élevé dans les hypers et supermarchés que dans les magasins spécialisés bio. “Cependant, en prenant en compte les marges d’erreur qui sont de 6 % pour la grande distribution et 10 % pour les magasins spécialisés bio, les différences de prix n’apparaissent pas significatives”, nuance l’association qui conclut : “ces résultats montrent que les grandes surfaces ne semblent pas forcément être les plus intéressantes pour acheter des fruits et légumes bio, malgré leurs nombreuses promesses de proposer aux consommateurs des produits biologiques à petits prix et accessibles à tous.” De quoi détourner la question posée par un célèbre Edouard : qui est le moins cher (à valeur égale) ?