Tartinables bocaux consignes bio temps des oliviers

Des tartinables en bocaux consignés qui cartonnent

Un an après avoir lancé une gamme d’huile d’olive en bouteilles consignées, la marque Le Temps des Oliviers a mis sur le marché ses premiers tartinables en bocaux consignés. Leur succès auprès des revendeurs a surpris le fabricant.

Trois mois après leur lancement, les tartinables en bocaux consignés Le Temps des Oliviers ont été commandés par un bon quart des clients de la marque. Ce qui représente 130 revendeurs, principalement des magasins bio mais aussi des épiceries fines, magasins de vrac, artisans de bouche… « Nous sommes nous-mêmes très surpris car nous pensions que le marché était saturé, s’étonne Guillaume Saco, cofondateur et responsable commercial du Temps des Oliviers. Du coup, nous nous retrouvons avec un outil de production sous-dimensionné par rapport à la demande. »

« Une bonne alternative au vrac »

Le temps des oliviers prepa bocaux 6 basse def

Pour l’entrepreneur, le succès de cette nouvelle offre « prouve que la consigne est une bonne alternative au vrac pour poursuivre nos ambitions dans le zéro déchet. » La gamme de tartinables compte trois recettes classiques bonifiées : houmous au citron confit, tartinable de tomates séchées au piment de cayenne, « tapenade » végane (car sans anchois) d’olives kalamata. Les préparations sont réalisées dans l’atelier lyonnais de la marque et emballées en pots de 200 grammes (PVC : 4,20 €, 4,65 € pour la tapenade).

Créée en 2012, la marque lyonnaise s’est d’abord orientée vers les restaurateurs en leur proposant une gamme d’huiles d’olives bio, sourcées directement auprès de propriétaires récoltants de différents pays de la Méditerranée.

À partir de 2017, elle a commencé à proposer aux magasins alimentaires spécialisés, un concept tout en un de vente d’huile d’olive bio en vrac. « Cela nous a permis d’apprécier les limites du vrac pour la vente d’huile d’olive », commente Guillaume Saco. Le liquide est en effet plus compliqué à vendre en vrac que le sec.

Des contraintes supplémentaires

 « La consigne nous est alors apparue comme une bonne solution », relate Guillaume Saco. En 2021, la TPE a donc investi dans un tunnel de lavage et a commencé à expérimenter la formule pour ses huiles d’olive. Dans la foulée, la consigne s’était imposée d’elle-même pour les olives en bocaux réutilisables, lancées début 2022 puis pour les tartinables. La texture de ces derniers les empêche d’être vendus en vrac.

En termes de coûts directs, ces contenants réutilisables soutiennent la comparaison avec les emballages jetables. Leur durée de vie permet en effet d’amortir les frais de logistique retour et de lavage. Ils ne reviennent donc pas plus cher que leurs équivalents à usage unique.

Mais il y a des coûts indirects supplémentaires. « Si l’on intègre le temps passé pour organiser les retours, trier les différents emballages, organiser les expéditions au centre de lavage, etc. cela n’est pas rentable », précise en effet Guillaume Saco.

Un moyen de se différencier

Gamme tartinables en bocaux consignes bio le temps des oliviers

Pour le cofondateur du Temps des Oliviers, ce temps consenti pour gérer la consigne relève toutefois de l’investissement commercial. « C’est un outil différenciant pour nos clients, argumente-t-il en effet. Les grandes surfaces ont un assortiment trop large et des volumes trop important pour la consigne. Aujourd’hui, celle-ci n’est accessible qu’aux magasins qui ont une offre plus réduite. »

Pour autant, la formule a aussi ses contraintes pour les revendeurs. Avant le retour des contenants, Le Temps des Oliviers impose aux magasins de les rincer et d’en retirer les étiquettes. Celles-ci sont spécialement prévues pour : elles se décollent à l’eau froide. Il faut ensuite stocker les contenants jusqu’à ce que le carton soit plein. Puis imprimer bordereau et récépissé pour le transporteur, faire une demande de reprise, palettiser le tout et attendre le passage du camion de ramassage.

Pas d’obligation pour les revendeurs

Ces contraintes expliquent que Le Temps des Olivier ait choisi de ne pas imposer la consigne à ses revendeurs. « Ils ne peuvent pas tous fournir les efforts en matière de logistique et d’organisation que demande la consigne, admet Guillaume Saco. Certains n’ont même pas la place de stocker les bouteilles consignées. » Les magasins restent également libres de ne pas faire payer ou non la consigne aux consommateurs. Ce qui explique que seulement la moitié des bouteilles consignées soient retournées.

Ces difficultés ne sont pas suffisantes pour décourager Guillaume Saco et de son associé Gautier Scala. Pour encourager la diffusion de la consigne, ils continuent d’explorer de nouvelles voies. « Nous essayons de nous rapprocher de grossistes qui organisent déjà des tournées de livraisons régulières aux magasins. Cela leur permet de récupérer les contenants consignés au fil de l’eau », explique Guillaume Saco.

Gautier guillaume le temps des oliviers
Guillaume Saco et Gautier Scalia, cofondateurs, Le Temps des Oliviers

Un premier partenariat vient d’être initié avec Azade dans le Nord. Ce grossiste spécialisé dans le bio et le vrac récupère désormais les consignes des clients Le Temps des Olivier dans la région. Azade travaille également avec la marque de boissons sans alcool Symples.

Un remède à la pénurie de verre

À noter que l’engagement du Temps des Oliviers a été récompensé de manière inattendue. La consigne a en effet permis à l’entreprise de surmonter la pénurie de verre déclenchée par la guerre en Ukraine. « Nos bouteilles ayant une forme assez rare, les verriers ont cessé d’en produire pour se concentrer sur les modèles à plus forts volumes. Il n’y avait plus moyen d’en acheter. L’an dernier, ce sont nos stocks de bouteilles consignées qui nous ont sauvés ! », se félicite Guillaume Saco. De quoi conforter l’engagement de ce dernier en faveur du réemploi des emballages…

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