En septembre 2023, la première récolte de pistache de Provence aura lieu sur une parcelle expérimentale de pistachier plantée en 2018.
Apparue il y a 4 000 ans au Moyen-Orient, la pistache a été introduite dans le Bassin Méditerranéen par les Romains. La Provence est restée une région de culture du pistachier jusqu’à sa disparition au milieu de XXè siècle. La pistache est redevenue depuis un fruit tendance que l’on consomme et cuisine en sucré ou salé. Mais la France les importe principalement de Turquie et des États-Unis. Une douzaine d’espèces de la famille Anacardiaceae sont recensées dans le monde entier.
Une initiative d’Olivier Baussan
En 2018, l’Association Pistache en Provence se crée pour promouvoir la culture de la pistache auprès des agriculteurs de la région. Elle est née de la rencontre entre trois agriculteurs et Olivier Baussan. Le fondateur de L’Occitane, d’Oliviers & Co. et propriétaire de Maison Brémond s’est en effet engagé en faveur de la réintroduction du pistachier à titre de culture de diversification.
En 2021, le Syndicat France Pistache est créé dans l’orbite de Pistache en Provence. Son chef de file est Maison Brémond. L’enseigne d’épicerie fine provençale est en effet un transformateur de pistaches. Faute de production nationale suffisante, elle les importe d’Italie pour en faire des pâtes à tartiner et des condiments et l’ingrédient de certaines confiseries.
Distribution gratuite de plants
Pour relancer la culture de la pistache, des études et recherches variétales ont été menées avec le soutien de la chambre d’agriculture du Vaucluse et le financement de fonds européens et du Plan France Relance. Deux vergers expérimentaux ont été créés.
La galaxie Baussan a également mis la main à la pâte via sa fondation Act for the Planet qui a distribué quelque 550 plants. Les destinataires sont des agriculteurs répartis en différents sites de Provence, afin de voir comment l’arbre réagit et s’adapte selon les différents territoires et climats.
La pistache de Provence, un projet de long terme
Mi-septembre prochain, la première « vraie » récolte sera réalisée sur une des parcelles pionnières, plantée en 2018. Dès 2025, les récoltes seront plus importantes, annonce Maison Brémond. Les partenaires réfléchissent à des solutions de transformation – outils de récolte, séchage, casse – au plus près des vergers.
