Mauléon (Deux-Sèvres)
Du relooking de meubles à l’épicerie fine :
Déjà implantée en centre-ville avec un atelier de décoration, Rozen Decommunier a profité du confinement pour diversifier son offre. Depuis le 10 juillet, Roze & Cie accueille les clients avec un salon de thé et de l’épicerie fine.
LMEF – Comment s’est faite cette transformation ?
Rozen Decommunier – Il y a un certain temps que j’y pensais. Déjà parce que lorsque je recevais du public pour mes ateliers de relooking de meuble, j’avais remarqué que c’était une offre qui manquait à certains accompagnants, contraints d’aller voir ailleurs pour boire quelque chose, ne serait-ce qu’une tasse de thé. Ensuite, j’ai eu un cancer du sein avec un curage axillaire et j’ai des soucis au niveau de mon bras droit en termes de drainage lymphatique ; il fallait aussi que je lève le pied sur les gros chantiers. D’où l’idée de compenser un peu cette perte d’activité par une nouvelle. L’idée a fait son chemin, et l’épicerie fine s’est invitée ici dans un cadre fait de meubles relookés par moi. On retrouve donc un mélange entre décoration et gourmandise, un petit concept à ma sauce. J’ai déplacé l’activité atelier de relooking à l’arrière de mon bâtiment.
LMEF – Combien de références proposez-vous en épicerie fine ?
R.D – Je ne saurais vous dire… Je propose du thé, du café que me prépare un torréfacteur de Chollet, des tartinables en salé, des mélanges d’épices, des biscuits sucrés, du chocolat, du nougat, des confitures, du jus de fruit et des gressins faits par le boulanger du coin.
LMEF – Comment avez-vous réalisé votre sélection ?
R.D – J’étais déjà cliente d’épiceries fines et j’en ai visité plusieurs pour la constituer. C’est de cette façon que j’ai trouvé mes premiers fournisseurs, ce qui n’est pas si simple quand on veut s’installer ! Même quand il s’agit de fournisseurs locaux, on ne trouve pas toujours les infos dont on a besoin. Et puis un stock coûte cher. Pour optimiser, j’ai donc choisi dans un premier temps de limiter le nombre de mes fournisseurs afin de pouvoir négocier des franco de port.
LMEF – Quel accueil vous a réservé la clientèle ?
R.D – Excellent ! Je suis vraiment ravie. Qu’il s’agisse de gens de passage – Mauléon est une cité de caractère – où de personnes vivant ici, tout le monde me dit que c’est trop sympa d’avoir fait ça. Et comme en plus j’ai obtenu de la mairie la possibilité de transformer les deux places de stationnement qui se trouvent devant chez moi en une petite terrasse, les gens prennent le temps de s’arrêter. J’ai aménagé cet espace avec du bois de palette, j’ai disposé pas mal de fleurs ; du coup c’est devenu un endroit agréable pour prendre une part de gâteau maison – j’en fais un par jour – avec une boisson, comme les thés glacés du Comptoir Français du Thé qui ont eu beaucoup de succès cet été ou une citronnade maison.
LMEF – Avez-vous l’intention d’aller plus loin ?
R.D – Oui. Si ça continue comme ça, je pense que je vais développer mon offre en épicerie fine et gourmandises petit à petit. Avec un panier moyen qui tourne autour des 35 €, ce n’est pas anodin !