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« Bio exigeante » : les dix « preuves » de Biocoop

Confrontée au ralentissement du marché bio, l’enseigne n’entend pas se renier. La plus grande chaîne française de magasins bio met en œuvre des « solutions concrètes » pour « accélérer la transition écologique, soutenir l’économie sociale et solidaire et favoriser une alimentation bio exigeante ».

Biocoop est une enseigne pionnière et le numéro un des distributeurs bio spécialisés avec 44 % de part de marché, un chiffre d’affaires de 1,6 milliard d’euros et 760 magasins. Confrontée au ralentissement du marché bio, l’enseigne n’entend pas se renier. Au contraire. En marge du salon de l’agriculture, elle vient de d’interpeller les candidats à la présidentielle sur l’usage des pesticides. Tandis qu’au quotidien, la chaîne n’entend pas se contenter de prises de parole mais met compte rassurer ses clients en mettant en œuvre des « solutions concrètes » pour « accélérer la transition écologique, soutenir l’économie sociale et solidaire et favoriser une alimentation bio exigeante », a expliqué Pierrick de Ronne, président de la coopérative, lors de sa conférence de presse annuelle, le 3 mars 2022. « La certification AB est un socle. Nous avons choisi d’aller vers plus d’engagement et de valeurs », a-t-il expliqué. Découvrez ci-dessous la liste de ces actions.

Origine France

Pour contribuer à la transition écologique, Biocoop s’engage à « s’approvisionner au plus près » pour relocaliser les filières agricoles bio. Fin 2022, 88 % de l’offre sera d’origine France. Fin 2025, le pourcentage montera à 90 %. Pour les produits à marque propre dont les matières premières agricoles sont productibles dans l’Hexagone, ce sera 100 % dès la fin 2023. Ce qui se traduira par un effet d’entraînement sur les filières bio. « Pour la filière amandes bio que nous sommes en train de relocaliser, cela suppose par exemple de replanter des amandiers car la ressource n’est pas suffisante », illustre Sylvain Ferry, directeur général de Biocoop. La moutarde, le sarrasin, les plantes aromatiques et médicinales, sont les autres productions prioritaires ciblées par l’enseigne, après les graines de courge et les lentilles corail.

Consigne

Biocoop entend par ailleurs « tendre vers le zéro déchet ». Les magasins vont développer la consigne, seul moyen de promouvoir les emballages réemployables. Depuis l’an dernier, 173 magasins récupèrent les emballages d’une quinzaine de produits. En 2022, 470 points de vente et 37 références seront concernées. En 2023, tous les Biocoop seront points de collecte.

Vrac

Troisième axe, le vrac concerne actuellement 35 % de l’assortiment. L’objectif est de le proposer pour la moitié des produits en 2025. Et la sortie totale du préemballé est en test pour certaines références. Les sociétaires seront appelés à voter pour le basculement en 100 % vrac d’une première famille de produits cette année au vote.

Impact environnemental

Troisième axe, le vrac concerne actuellement 35 % de l’assortiment. L’objectif est de le proposer pour la moitié des produits en 2025. Et la sortie totale du préemballé est en test pour certaines références. Les sociétaires seront appelés à voter pour le basculement en 100 % vrac d’une première famille de produits cette année au vote.

Commerce équitable

Les produits de commerce équitable représentent déjà 27 % de l’assortiment hors fruits et légumes de Biocoop. Leur part montera à 30 % d’ici 2025. La marque propre est aux premières lignes avec 61 % de produits estampillés « Bio équitable en France ». 

Biocoop soutient également le label Bio Entreprise durable (Bio ED) qu’elle a créée avant de l’ouvrir aux autres acteurs. Bio ED garantit notamment que les producteurs reçoivent une rémunération à même de leur procurer des conditions de vie décentes, ainsi qu’à leurs salariés. Cette dimension sociale n’est pas prise en compte par le label AB. « La bio est par essence équitable dans l’esprit des pionniers mais pas dans celui des acteurs opportunistes qui se sont positionnés récemment », développe Pierrick de Ronne. La totalité des groupements de producteurs associés de la coopérative devront avoir adopté la certification Bio ED cette année. L’enseigne prévoit par ailleurs d’afficher sur certains produits le partage de la valeur aux différentes étapes de ses filières d’approvisionnement.

Collège des Transformateurs

Dans un tout autre ordre d’idée, la coopérative a commencé à donner corps à son projet d’associer les fabricants à sa gouvernance, comme elle l’a déjà fait de longue date avec les producteurs agricoles. Un Club des Transformateurs est en cours de création. Il aura pour mission de préfigurer le rôle et les règles de conduites d’un futur « Collège transformateurs » sera représenté au conseil d’administration.

Ultra-transformation

Biocoop a commencé à réduire le taux d’ultra-transformation de ses produits à marque propre en collaboration avec l’indice Siga. L’objectif est que la totalité de ceux-ci passent en dessous du score maximal d’ultra-transformation cette année. Exemple emblématique : le cordon bleu Biocoop est passé de l’indice 7 à l’indice 3, « meilleure note du marché » selon un porte-parole de l’enseigne. Le snack préféré d’Emmanuel Macron se refait une santé ! Dès cette année également, toute la charcuterie à marque Biocoop sera exempte de sel nitrité.

Bio paysanne

Face au développement d’une agriculture bio intensive, le spécialiste de la bio promeut une bio à l’échelle des fermes familiales. En corrollaire, la coopérative travaille sur un cahier des charges de production intégrant davantage la préservation de la biodiversité et du bien-être animal. Le leader bio a aussi adopté précocement l’étiquetage environnemental Planet-score, qui tient compte des externalités positives de l’agriculture bio extensive.

E-commerce

Pas d’e-commerce sans magasin chez Biocoop. Fin 2021, plus de 260 points de vente (sur 760) avaient adopté le service cliquez & emportez de mis sur pied par l’enseigne. Celle-ci déclare « souhaite accélérer et prévoit une couverture maximale de son réseau d’ici à 2024. »

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