Les zooms de l’Observatoire Cetelem, accompagnés par Harris Interactive, ce sont intéressés dans le premier volet de leur enquête « 24 heures dans la vie des Français » à la perception et aux comportements des Français après leur réveil. |
Les Français indiquent en moyenne se réveiller à 7h les jours de semaine. Cependant, cet horaire varie selon leur mode de vie : les actifs se lèvent plus tôt (6h39), sauf quand ils exercent majoritairement en télétravail (7h01), tout comme ceux qui ont des enfants dans leur foyer (6h43 contre 7h08 chez ceux qui n’en n’ont pas). Le réveil est en revanche plus tardif chez les seniors (7h25 chez les 65 ans et plus contre 7h08 pour les 18-24 ans), ainsi que pour les habitants de la région parisienne (7h13 contre 6h58 pour ceux résidant dans une petite agglomération). A noter une différence également selon la catégorie sociale (6h47 chez les CSP+, contre 6h35 chez les CSP-). Le week-end, l’heure du réveil est plus tardive (8h16) mais aussi plus dispersée que la semaine : un premier tiers de Français se réveille avant 7h, un 2e tiers entre 7h et 9h, et un dernier tiers après 9h. Les plus jeunes semblent profiter du week-end pour faire la grasse matinée (9h17) quand les plus âgés continuent à se lever relativement tôt (7h42). Un matin calme au service de l’efficacitéLoin du tumulte, le matin est associé pour les Français au silence (75%) et au calme (74%), quand une minorité l’associent davantage à l’agitation (19%) et au bruit (17%). En outre, pour trois quarts d’entre eux (74%), il s’agit davantage d’un moment pour se retrouver seuls que pour passer du temps avec leurs proches (61%). Le matin est synonyme d’organisation pour plus de 8 Français sur 10 (82%). Néanmoins, ils sont un tiers à associer le matin à la fatigue plutôt qu’à l’énergie (33%), et pour 23% il est davantage synonyme de stress que de sérénité. Des perceptions négatives qui se font plus intenses chez les plus jeunes (notamment la fatigue chez les 18-24 ans), ainsi que chez les parents. Une fois levés, les Français affirment avoir besoin de relativement peu de temps pour se préparer : moins de 30 minutes pour plus de la moitié d’entre eux (55%), et moins d’une heure pour la quasi-totalité (95%). La plupart des sondés estiment être en avance (60%), ou tout au moins ponctuels (31%) lorsqu’ils partent de chez eux le matin. Seul 1 d’entre eux sur 10 (9%) avoue être le plus souvent en retard, un travers que les jeunes (16% pour les moins de 35 ans) et les habitants de l’agglomération parisienne (13%) reconnaissent plus fréquemment. Un temps pour soi et pour s’informerPour presque 8 Français sur 10 (78%), le matin est avant tout un moment pour prendre du temps pour soi, moins pour s’atteler aux tâches ménagères (60%), pour travailler (59%) ou pour faire du sport (46%). Le petit-déjeuner est un temps sacralisé et durablement ancré dans les pratiques : il est l’un des 3 premiers réflexes du matin pour 55% des sondés, et un moment important auquel plus de 7 d’entre eux sur 10 ne sont pas prêts à renoncer que ce soit en semaine (75%) ou le week-end (79%). Le petit-déjeuner se prend chez soi (95%), et de préférence seul(e) (65%), même lorsqu’ils vivent en couple (52%). A noter que plus de 3 Français sur 10 (31%) ne mangent pas le matin en semaine : ils se contentent soit d’une boisson, soit ils ne prennent rien du tout. Le matin constitue également un temps d’information. Avec 1 Français sur 6 (16%) qui regarde ses notifications sur son smartphone en se levant, c’est un réflexe au moins autant cité parmi les 3 premières actions du matin que celui d’avoir des gestes d’affection envers son conjoint (15%). Méthodologie : Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 26 au 28 septembre 2023. Échantillon de 1091 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e). Les jeunes-filles et le petit-déjeunerEn 2022, l’étude menée par la Fondation d’entreprise Lactel® autour des habitudes alimentaires des collégiens révélait un constat : les collégiennes sont bien plus nombreuses que les garçons du même âge à faire l’impasse sur le petit déjeuner. Un désintérêt qui s’accentue d’ailleurs à mesure qu’elles grandissent. Ainsi, à leur entrée au collège, seulement 1 % d’entre elles ne prennent pas de petit déjeuner, tandis qu’elles sont 15 % en classe de 3e à « sauter » ce repas. Manque de temps pour se préparer, préoccupation autour de leur image et de leur silhouette… ? La fondation a souhaité mieux comprendre les raisons de ce phénomène en réalisant une nouvelle étude en partenariat avec IPSOS, ayant pour objet les comportements alimentaires des jeunes filles de la 5e à la 3e. Combinant les méthodes d’enquête classiques à des dispositifs innovants comme le social listening – analyse des conversations postées sur les réseaux sociaux – ou l’animation de communautés en ligne, les résultats révèlent de forts écarts entre théorie et pratique. Ainsi, alors que 2 collégiennes sur 5 considèrent le petit déjeuner comme le repas le plus important de la journée et que la majorité d’entre elles connaissent bien les composants d’un petit déjeuner équilibré, moins de 1 sur 2 (49 %) déclare respecter une alimentation saine le matin. De nombreux freins à la prise d’un petit déjeuner équilibré Le matin, les jeunes filles, pressées, préfèrent prioriser leur sommeil, mais aussi leur préparation, à un âge où l’apparence compte beaucoup : habillage (82 %) et coiffure (73 %). La prise du petit déjeuner est aussi freinée par le rapport compliqué des adolescentes à leur corps qui change, ainsi que par le regard des autres. Ainsi, 18 % d’entre elles déclarent être au régime ou avoir déjà suivi un régime. Une tendance que l’on retrouve dans les témoignages sur les réseaux sociaux où les adolescentes décrivent aussi leur impossibilité à manger leur petit déjeuner lorsque le réveil est trop matinal. Ainsi, l’absence d’appétit (67 %) et la fatigue (33 %) sont les 2 premières raisons invoquées pour expliquer cette situation. Dans ces conditions, le petit déjeuner est rapide et non systématique, en particulier en semaine. 80 % des jeunes filles le prennent en moins de 10 minutes. Elles privilégient les éléments simples et rapides à manger, tels qu’un bol de céréales (près de 1 collégienne sur 2), ou les viennoiseries (43 %). Le pain (36 %) ainsi que le beurre et la confiture (26 %) sont les aliments les moins prisés, de même que les boissons chaudes telles que le thé, le café ou le chocolat (25 %). 3 – Méthode d’enquête : étude menée à partir d’un dispositif hybride comportant social listening (collecte des conversations autour du petit déjeuner sur les réseaux sociaux – Twitter, Instagram, Facebook, YouTube, Tik Tok – au cours des 24 derniers mois ; animation d’une communauté on line de 7 jours auprès de 14 jeunes filles de la classe de la 5e à la 3e ne prenant pas régulièrement de petit déjeuner et 2 – Étude Crédoc 2019 questionnaire de 10 min auprès d’un échantillon de 451 collégiennes de la 5e à la 3e. |