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Halloween 2025 devrait peser sur la vente de confiseries

À l’approche du 31 octobre, la fête d’Halloween s’impose plus que jamais comme un rendez-vous incontournable du calendrier festif français. Loin d’être cantonnée à un phénomène importé, elle s’est ancrée dans les habitudes, portée par l’enthousiasme des jeunes générations et des familles. Et au cœur de cette célébration, les bonbons occupent une place centrale, confirmant leur statut de petit plaisir intergénérationnel et de produit refuge dans un contexte économique incertain.

Une fête désormais bien française

Selon l’étude réalisée par l’ObSoCo pour le Syndicat des Confiseurs de France, 55 % des Français déclarent célébrer Halloween. Ce chiffre grimpe à 72 % chez les 18-24 ans et à 68 % chez les familles avec enfants, signe que l’événement répond autant à un désir de fête qu’à un moment de transmission. Certaines régions se distinguent par un engouement encore plus fort : le Nord (61 %) et l’Île-de-France (57 %). Et les rituels sont désormais bien établis : la distribution de bonbons arrive en tête des pratiques (48 %), suivie de près par le plaisir de se déguiser (44 %) et de savourer des friandises (43 %). La décoration des maisons (38 %) et la traditionnelle chasse aux bonbons (33 %) complètent le tableau, tandis qu’une minorité d’adeptes organisent des sorties à thème, sculptent des citrouilles ou fréquentent des soirées spéciales.

illustration confiseries

 Les bonbons, symbole d’Halloween

S’il est un élément sur lequel tous les Français s’accordent, c’est que « pas d’Halloween réussie sans bonbons ». Plus des trois quarts (76 %) l’affirment, et la quasi-totalité (83 %) estime que l’offre en magasin est suffisamment large pour répondre aux attentes. Les fabricants ont su développer des gammes spécifiques adaptées à la « chasse aux bonbons », avec des formes et des saveurs originales : citrouilles gélifiées, dents de vampire, araignées multicolores… Ces créations contribuent au succès commercial de la période, qui a enregistré en 2024 une croissance de 1,8 % en volume. Halloween illustre aussi la dimension intergénérationnelle de la confiserie. 84 % des Français jugent qu’il n’y a pas d’âge pour savourer des bonbons à cette occasion. Les pratiques varient cependant : les jeunes adultes en consomment volontiers (49 % des 18-24 ans), tandis que les seniors privilégient le plaisir de distribuer (70 % des 65-75 ans.

 Plaisir coupable et refuge économique

Les chiffres révèlent également des comportements plus discrets, parfois inavouables. 44 % des Français achètent plus de bonbons que nécessaire afin d’en garder pour eux, et 43 % reconnaissent grignoter ceux récoltés par les enfants. Un sur cinq avoue même trier ses sucreries par couleur avant de les manger, et 21 % en consomment en cachette. Mais derrière la gourmandise, il y a aussi une dimension économique. Dans un contexte de pouvoir d’achat contraint, les bonbons demeurent un achat refuge. 90 % des Français déclarent en consommer chaque année, pour un budget moyen de 42 € en 2024. Considérées par 70 % comme « un plaisir dont on ne saurait se passer », les confiseries apparaissent comme un produit accessible et réconfortant : 70 % des répondants y voient une manière simple de se faire plaisir sans trop dépenser, et 55 % un moyen de « décompresser » face aux tensions du quotidien.

Les préférences des Français

Confiseurs de france 2

L’étude dessine un portrait précis des goûts hexagonaux. Les bonbons gélifiés dominent (50 %), suivis par les bonbons durs (45 %) et les pastilles (45 %). Derrière ce trio de tête viennent les bonbons à mâcher (43 %), les chewing-gums et bubble-gums (42 %), les confiseries régionales (38 %), les guimauves (35 %) et les caramels (34 %). Les sucres cuits, sucettes, réglisses et dragées ferment la marche, tout en conservant leurs fidèles amateurs. Les préférences varient selon l’âge : les plus jeunes privilégient les produits gélifiés, les chewing-gums ou les bonbons acidulés, tandis que les générations plus âgées restent attachées aux pastilles mentholées, aux spécialités régionales et aux recettes traditionnelles.

Un patrimoine gourmand à transmettre

Au-delà de l’actualité d’Halloween, la confiserie s’inscrit dans un héritage culturel. 66 % des Français associent les bonbons à leurs souvenirs d’enfance et 75 % considèrent que certaines spécialités régionales appartiennent au terroir gastronomique. Nougat de Montélimar, calissons de Provence, berlingots de Nantes, violettes de Toulouse ou caramels au beurre salé composent un patrimoine riche de plus de 200 références. Cette dimension culturelle s’exprime aussi dans le tourisme : près d’un tiers des Français déclarent rapporter des confiseries régionales de leurs vacances, contribuant à faire de ces produits des ambassadeurs de savoir-faire locaux. Dans le Sud-Est, 45 % des habitants consomment régulièrement leurs spécialités, preuve d’un attachement particulier aux confiseries du cru.

 (photos de bonbons : Confiseurs de France)

MéthodologieLes données de l’étude quantitative s’appuient sur une enquête réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 2000 personnes représentatif de la population de la France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans.  L’enquête a été réalisée en ligne par l’ObSoCo sur le panel Bilendi du 16 au 27 juin 2025. La représentativité a été établie suivant la méthode des quotas selon les critères suivants :  âge, sexe, région, taille de l’agglomération de résidence, niveau de diplôme et catégorie socioprofessionnelle. A l’issue du terrain de l’enquête, les données ont été redressées sur l’ensemble des critères ayant servi de quotas afin de pallier les écarts résiduels entre la structure de l’échantillon et celle de l’ensemble de la population.

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