Après quelques semaines de fermeture, les 107 magasins Bio c’ Bon repris par le groupe Carrefour, ont commencé à rouvrir après rénovation. Plus de 30 points de vente sont opérationnels aujourd’hui, une cinquantaine le seront fin janvier pour aboutir à la réouverture de l’ensemble du réseau fin février.
Une campagne de communication parachèvera cette remise à flot en mars prochain. Les magasins auront alors tous bénéficié d’un grand nettoyage, d’un changement de système informatique, d’un rajeunissement des couleurs et du mobilier, moyennant une dizaine de millions d’euros d’investissement global. Parallèlement, l’offre connaît un début de repositionnement. Les prix deviennent un peu plus agressifs sur les produits de base, les produits de snacking, les liquides et produits d’hygiène vont être développés en vrac. L’offre de fruits et légumes, compléments alimentaires et produits non alimentaires va également être renforcée et l’adjonction d’un rayon surgelés est à l’étude.
Benoit Soury, directeur de l’offre Bio du groupe Carrefour, souhaite également développer les produits locaux. Bio c’ Bon confirme ainsi sa vocation à être une enseigne bio de proximité en centre-ville, avec 3 500 références dont une centaine en vrac contre 15 000 références dont 1 350 en vrac pour So.bio, l’autre chaîne spécialisée du groupe, définie comme une chaîne de moyenne surface de périphérie. Cela n’empêchera pas les deux entités de développer des synergies, notamment aux achats : 3 000 références sont communes entre les deux enseignes.
Reprise du développement en franchise
L’objectif de Bio c’ Bon est de renouer en 2021 avec le chiffre d’affaires annuel de 120 millions d’euros qu’elle avait atteint en 2019 et d’augmenter son chiffre d’affaires moyen par mètre carré de 5 000 à 6 000 euros par an, selon le magazine LSA. La part des fruits et légumes devrait monter à 15 % et plus, celle du vrac à près de 8 %. Passé de 120 à 107 avec la reprise par Carrefour, le réseau pourrait encore évoluer. Certains points de vente – jusqu’à 15 % d’entre eux – sont susceptibles de passer sous une autre enseigne de proximité du géant français de la distribution. À l’inverse, le réseau pourra reprendre son développement en recourant à la franchise.