Chronofresh, qui a connu des pics d’activité à plus de 300 % lors du dernier confinement, aborde celui-ci avec le fruit de l’expérience. Entretien avec Christophe Desgens, président de Chronofresh.
Le Monde de l’Épicerie Fine – Quel sens donnez-vous à votre partenariat avec le prix Épicures
de l’Année ?
Christophe Desgens – Nous avions déjà participé à l’événement de 2014 à 2016 lors du lancement de Chronofresh. On trouvait que ce rapprochement avec le monde de l’épicerie fine avait du sens pour un spécialiste du transport alimentaire. Et comme c’est toujours le cas, nous sommes revenus cette année.
LMEF – On suppose que votre entreprise a elle aussi ressenti les effets de la crise sanitaire ?
C.D – Évidemment oui. À la fois positifs et négatifs car nous avons deux sociétés : Chronofresh qui fait de l’express avec des colis de moins de 30 kilos sur l’ensemble du territoire, et aussi en Espagne et en Belgique où nous sommes opérationnels depuis la mi-septembre, et une autre société qui s’appelle Delifresh. Elle est basée à Rungis et propose différentes prestations aux professionnels des CHRD, traiteurs… Outre la préparation des commandes, nous proposons la location de véhicules avec chauffeur. Cette activité a vu le volume d’affaires tomber lors du premier confinement. En revanche, Chronofresh a battu des records… Et on peut penser que cela va recommencer : le site Pourdebon enregistrait déjà 30 % de commandes en plus à la veille des annonces du gouvernement. Cela nous promet de bons moments, nous allons courir un marathon jusqu’à Noël !
LMEF – Jusqu’à quel point l’outil qui est le vôtre
peut-il encaisser une certaine surchauffe ?
C.D – Jusqu’à un certain point. Lors du premier confinement, quand notre activité a été multipliée par 300 % – 400 %, il a fallu étendre nos délais de livraison à 48 heures. Nous avons malheureusement dû fermer des agences quelques jours parce que nous avions trop de cas de Covid dans les agences de Strasbourg et de Metz. Heureusement, avec nos 90 sites en France, on arrive toujours à trouver des solutions. Nous abordons ce deuxième confinement, forts de l’expérience du premier : l’ensemble des protocoles à mettre en place dans ce genre de situation sont parfaitement maîtrisés… Malheureusement, nous sommes montés en compétences sur le sujet.
LMEF – Une leçon à retenir ?
C.D – Nous avons découvert la gestion de crise en accélérée sans jamais nous arrêter un seul jour.
Sur du transport ambiant, il y a d’autres opérateurs même s’ils ne sont pas forcément spécialisés dans l’alimentaire, mais sur le frais et le surgelé, nous sommes les seuls à pouvoir assurer, à température dirigée comme en surgelé.