Pilier essentiel de la transition alimentaire, les protéines végétales suscitent un intérêt croissant des Français. Toutefois, la méconnaissance des recommandations nutritionnelles et le manque d’information sur l’impact environnemental de l’alimentation freine la consommation, établit le Baromètre Consommateurs 2024 Protéines France/Terres Univia.
L’Association pour le développement des protéines végétales Protéines France et l’interprofession des huiles et protéines végétales Terre Univia a dévoilé son 7è Baromètre annuel. Ce sondage représentatif (voir méthodologie plus bas) fait l’état des lieux des connaissances, perceptions et pratiques des Français vis-à-vis des protéines végétales et des nouvelles protéines. Les protéines végétales se définissant comme« issues de plantes terrestres » (légumineuses, légumes secs, etc.) Les « nouvelles protéines » étant issues d’algues, de levures, de champignons ou d’insectes.
Les habitudes alimentaires évoluent
L’étude constate en premier lieu que la période est propice aux changements d’habitudes alimentaires. « Si 65 % des Français affirment manger de tout sans restriction, les régimes spécifiques comme le flexitarisme continuent de croître, atteignant 31 % de la population », évalue en premier lieu le Baromètre. Par ailleurs, près d’un quart des consommateurs déclarent avoir récemment modifié leurs habitudes alimentaires. Parmi ces derniers, 45 % citent la hausse des prix comme principal moteur de ce changement, 41 % évoquent les enjeux de santé et de nutrition et 11 % souhaitent réduire leur impact environnemental.
Un quart des Français mange plus de légumineuses qu’avant
Les priorités des Français en matière d’alimentation se concentrent sur une alimentation équilibrée (59 % des répondants), la diversité des produits consommés (47 %) et la saisonnalité (43 %). Les personnes interrogées sont par ailleurs 36 % à déclarer avoir augmenté leur consommation de légumes frais et 23 % pour les légumineuses. Les Français dont la consommation de légumineuses a augmenté expliquent le plus souvent qu’il le font pour les bénéfices nutritionnels de ces graines (34 %).
Les lentilles et les céréales sont les plus aimées
Les deux-tiers des personnes interrogées déclarent manger de manière hebdomadaire des protéines végétales telles que les légumineuses ou céréales. Parmi les sources protéiques les plus appréciées, nous retrouvons la lentille et le blé. Les légumineuses, dont les légumes secs, sont aujourd’hui identifiées comme l’une des sources les plus riches en protéines par 35 % des consommateurs derrière la viande, les œufs et le poisson.
Les alternatives ne sont pas assez savoureuses…
Près des trois-quarts des Français jugent que les légumineuses sont bonnes pour la santé. Elles sont considérées comme naturelles par 67 % des consommateurs. Les deux-tiers d’entre eux estiment qu’elles contribuent à une alimentation équilibrée. En revanche, les produits à base de protéines végétales (desserts et boissons végétales, alternatives à la viande…) n’ont pas la même aura : 61 % des Français les connaissent encore peu. Bien qu’ils soient perçus comme « tendance » par 67 % des consommateurs, le goût reste un frein majeur : 44 % les jugent moins savoureux que les protéines animales.
… Mais elles gagnent du terrain
Les produits végétaux transformés gagnent néanmoins des parts d’estomac. 25 % des Français déclarent manger des produits à base de protéines végétales de manière hebdomadaire, dont 14 % plusieurs fois par semaine. Un chiffre en hausse par rapport à 2020 et 2022 où la part d’acheteurs fréquents s’élevait à 11 %. « Les consommateurs sont toujours désireux de diversifier leur alimentation », se félicitent les auteurs de l’étude.
Un intérêt modéré pour les « nouvelles protéines végétales »
En 2024, les produits à base de protéines végétales les plus fréquemment consommés sont les suivants : desserts végétaux (31 % des consommateurs en consomment au moins une fois par semaine), alternatives végétales à la viande (28 %), plats cuisinés (22 %) et boissons végétales (22 %). Les nouvelles sources de protéines suscitent un intérêt bien que les consommateurs restent réservés. La moitié des Français se disent prêts à consommer des produits à base d’algues. Quatre sur dix envisageraient des produits à base de champignons et levures. Mais
les insectes ont plus de mal à convaincre, avec seulement 2 Français sur 10 curieux de les tester…
Méthodologie
Etude quantitative conduite en ligne, du 08/07/2024 au 15/07/2024. Un questionnaire composé de 50 questions a été administré à un échantillon représentatif de la population française de 1001 répondants, aligné sur la structure des précédents baromètres selon les critères de sexe, âge, région et CSP.