Après dix-huit mois de travaux, La Grande Epicerie de Paris a dévoilé son nouveau visage, quelques jours avant Noël.
Temple de l’épicerie fine et plus globalement de la gastronomie, La Grande Epicerie de Paris était déjà un passage obligé pour tous les gourmets en quête de nouveautés de qualité, elle offre désormais en supplément un décor scénarisé qui transforme la visite en un véritable voyage. Car c’est ce qui frappe en premier lorsque l’on pousse la porte du 38, rue de Sèvres : le grand magasin est habité par des artisans en action, que la direction a choisi de valoriser au maximum.
C’est une évidence, même de l’extérieur, depuis la rue de Sèvres et la rue du Bac ; les métiers de bouche s’exposent côté coulisses – on voit le produit en phase de transformation – aux regards des passants. Le chocolatier moule à la commande les tablettes confectionnées sur mesure ; le pâtissier habille ses créations de finitions ; le boulanger enfourne ses pains… A l’intérieur du magasin, l’animation se poursuit : bouchers, charcutiers, crémiers, fromagers et poissonniers bénéficient eux aussi de la même scénographie valorisante, en forme de tableaux vivants avec vue sur des mini laboratoires de préparation. Par exemple, côté boucherie, les clients peuvent assister à la livraison de la viande en carcasses, à son désossage, à son épluchage et à sa mise en maturation dans une grande armoire vitrée. Bref, la théâtralisation joue à plein.
30 000 tentations. Relookée à tous les niveaux, avec son imposante verrière ressuscitée, ses allées élargies et ses superbes mosaïques « façon 1900 » qui évoquent chaque corps de métier et ponctuent les espaces, La Grande Epicerie a pris des allures de marché couvert. Située au centre du magasin, entre la poissonnerie et la boulangerie, la « Place du marché » en témoigne. Savamment présentés autour d’un fourgon Citroën Type H rutilant, des étals de légumes et de fruits d’exception, dont les approvisionnements quotidiens privilégient les circuits courts et les productions françaises, donnent le la. Les carottes et les pamplemousses sont éclairés comme des stars, et tout donne envie. A deux pas, un double escalator permet l’accès au restaurant, situé à l’étage sous la verrière, et à la Cave, au sous-sol. Cette dernière est un des autres points forts du grand magasin. Installée sous des voûtes et soigneusement rangée en régions viticoles puis en couleurs de vins, la Cave mélange adroitement les références. C’est également un lieu de vie. On peut y déguster la dernière cuvée d’un vigneron de talent, y sélectionner un grand format pour une occasion spéciale ou l’une des 300 références de champagne proposées pour la plupart au frais. En remontant de la cave, le visiteur fait face à un spectaculaire mur de bouteilles d’eau à fond miroir : un choix unique entre plus de 100 eaux du monde.
Le plaisir des yeux est constant. L’orgue à huile, les rayons traiteur (français et italien), la cave à fromages,… Tous les espaces sont reliés par des allées garnies de produits fins (mais pas seulement) classés par famille. On est forcément impressionné par le nombre de références : 30 000 au total, en provenance du monde entier. Jouxtant la Place du marché, on remarque aussi deux comptoirs, traités en concession. Le premier s’organise autour de la truffe (Maison de la truffe) et le second, conseillé par le chef espagnol Juan Mari Arzak, autour de spécialités ibériques. Le thé et le café eux aussi ont « leur scène » en forme de magnifique meuble central doté de 96 tiroirs renfermant chacun une variété de thé ou une tisane.
Les produits de luxe, qui profitent également d’un espace dédié, sont finalement un peu partout à la fête. La qualité du sourcing, qui force ici le respect, est
plus que jamais une des valeurs ajoutées de La Grande Epicerie de Paris, et plus particulièrement dans le domaine de l’épicerie fine où les nouveautés et les raretés sont parfaitement traitées. Entre tradition, produits d’exception et créativité, La Grande Epicerie de Paris reste un must.