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La première enquête de l’Observatoire du Commerce Indépendant initiée par Ankorstore est sortie

Comment les commerçants vivent-ils la période actuelle ? Quel est leur ressenti sur les changements d’habitude de consommation des Français ? Quel avenir voient-ils pour leur secteur ? La première enquête de l’Observatoire du commerce indépendant en France initié par Ankorstore répond à ces questions et à bien d’autres…

Lily Cadell : « Nous allons continuer de suivre l’évolution du commerce indépendant »

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Country manager France chez Ankorstore, Lily Cadell commente une partie des résultats de la grande enquête menée par la plateforme pour faire l’état des lieux et connaître plus précisément la santé et le rôle qu’ont aujourd’hui les commerçants indépendants en France.

LMEF – Quel était votre objectif en lançant ce premier Observatoire du commerce indépendant en France ?

LILY CADELL – Nous avons lancé ce premier Observatoire auprès d’une base de 2000 consommateurs Français avec Yougov et de 1000 commerçants en partenariat avec le Conseil du Commerces de France. Il faut savoir qu’il n’y avait jamais eu une telle étude de faite, on l’a vu comme l’opportunité de nous faire à nouveau les portes paroles des commerçants. Pour rappel, nous avons aujourd’hui une base de 300 000 commerçants qui sont inscrits sur Ankorstore.Observatoire du commerce indépendant ankorstore résultats épicerie fine page 19

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LMEF – il y est question de crise puisque qu’une grande majorité de ces commerçants et 80% des épiceries fines, vrac et bio se sentent impactées par l’inflation et les changements d’habitude de consommation de Français. Avez-vous constaté des défaillances chez ces revendeurs ?

L.C – Les 6 premiers mois de l’année chez nous ont été plus compliqués, on n’a pas de chiffre à proprement parler sur les fermetures, en revanche toutes les marques avec lesquelles on travaille nous ont toutes affirmé de manière unanime que le début de l’année – surtout le 1er trimestre- a été extrêmement difficile. Notamment du fait de l’augmentation du coûts des matières premières dans l’épicerie notamment.

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LMEF – Quelles sont les armes des commerçants pour résister ?

L.C – Tous secteurs confondus la première décision c’est la réduction des stocks. Ils sont 31% à l’avoir cité comme la première mesure et 36% sur l’épicerie fine.  La deuxième chose, c’est l’évolution du réseau de fournisseurs : 84% des personnes interrogées nous ont cité ça comme important- et puis, il y a cette notion de diversification de son secteur d’activité : de ne pas seulement proposer de l’épicerie fine mais peut être commencer un espace de dégustation, un salon de thé… Ce n’est pas nouveau mais cela s’amplifie. Dans notre étude, tous secteurs confondus c’est un commerçant sur 5 qui cite la diversification comme intéressant et c’est 28% sur l’épicerie fine.

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LMEF – A propos du changement de fournisseur on se demande à quel point Ankorstore ne favorise pas un peu ce nomadisme…

L.C – Tout à fait. Les épiciers fins peuvent acheter chez nous des petites quantités et ce qui correspond précisément à leurs besoins sans sur-stocker : Pour le coup, je vois ça comme une bonne chose. On a des offres qui leurs permettent de trouver des nouvelles marques : toutes activités confondues nous en avons 30000 aujourd’hui et pour s’y retrouver les commerçants peuvent filtrer par région, par marge, par valeur, et vraiment trouver des marques qui correspondent aux attentes de leurs clients. On favorise ça dans notre modèle et l’Observatoire nous montre que c’est une possibilité que les professionnels utilisent souvent.

 

65% des commerçants restent confiants dans leur avenir

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LMEF – Votre enquête fait-elle apparaître de grosses disparités en fonction des régions ?

L.C – Effectivement. En PACA ils sont 73% des commerçants à avoir déclaré avoir augmenté leurs prix en 2023, versus 58% au niveau national c’’est donc un pourcentage bien plus élevé que la moyenne nationale. Et à l’inverse, en Occitanie ils sont seulement 49% à avoir augmenté les prix :  Cela fait des écarts assez importants d’une région à l’autre. Et on voit également que le baisse du panier moyen est plus ressentie en Occitanie : 33% versus 28% au niveau national.

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LMEF – Quelles sont les principales mesures que peuvent engager les commerçants pour s’adapter ?

L.C – Les 2 piliers forts du commerce indépendant que révèlent notre sont l’omnicanalité et l’expertise. L’omnicanalité c’est par exemple la possibilité d’acheter en ligne et de venir retirer ses courses en magasin : 43 % des commerçants la positionne comme la priorité n°1. La 2e chose c’est l’expertise. Quand un consommateur va dans la grande distribution il ne va pas trouver cette valeur ajoutée. Du côté des consommateurs c’est la notion de local qui est l’atout principal du commerce de proximité. Pas seulement parce que les boutiques se trouvent proches de là où ils habitent, mais parce que l’offre est elle-même locale, régionale : c’est une tendance que l’on remarque chez Ankorstore où les demandes du type « made in Aveyron » sont de plus en plus fréquentes.

LMEF – Malgré le contexte pesant 65% des commerçants restent confiants dans l’avenir…

L.C – C’est un peu le message positif de cette étude, un message d’espoir. On ressent ce dynamisme : nous avons accompagné 4000 créations de boutiques avec le programme Ankorstart et cela démontre que le commerce indépendant suscite encore beaucoup de vocations.

 

Propos recueillis par Bruno Lecoq

 

 

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