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Nous sommes une TPE, nous saurons nous adapter et nous maintenons nos projets de développement.

Maud Cadic, cofondatrice de Mamie Mesure : « Le vrac reste un marché porteur »

L’enseigne bretonne de produits bio et locaux en vrac a maintenu son chiffre et gagné une nouvelle clientèle pendant le confinement. Mais ses coûts ont augmenté. La TPE compte sur son agilité et poursuit son développement.

Le Monde du Bio Gourmet : quels ont été les conséquences du confinement sur votre activité ?

Maud Cadic : Nous exploitons une droguerie zéro déchets à Rennes, qui a été du fermer pendant le confinement, et un concept d’épicerie vrac à Vitré (en propre, NDLR) et Douarnenez (en concession). L’épicerie abrite un « Café Causette ». Ce dernier, qui représente un quart du chiffre d’affaires du magasin de Vitré, est resté fermé jusqu’au 2 juin. Nous avons également limité nos horaires pendant le confinement, en ouvrant de 9 heures à 14 heures seulement pour gérer les gardes d’enfant. Les quinze premiers jours du confinement ont été très calmes car au tout début, les gens sont allés faire des réserves en grande distribution. Puis nos fidèles sont revenus et nous avons même gagné une nouvelle clientèle, des habitants du voisinage habitués des grandes surfaces qui se sont reporté sur la proximité. Sur l’ensemble de la période du confinement, nous avons vu moins de clients mais leur panier moyen a augmenté. Résultat, le chiffre d’affaires s’est révélé conforme à notre prévisionnel de légère hausse.

LMBG : Comment avez-vous géré la distanciation ?

MC : Nous avons servi les clients nous-mêmes, un par un. A la mi-avril, nous avons mis en place un service de prises de commandes par téléphone. De ce fait, nos coûts ont été supérieurs du fait des préparations de commande et de la nécessité de servir la clientèle. Cela ne pouvait pas durer. Avec le déconfinement, nous avons progressivement rétabli le libre-service en multipliant la fréquence de nettoyage des bacs et en laissant entrer moins de clients à la fois (3 ou 4, selon la surface), avec obligation de se désinfecter les mains en entrant. Les débuts sont assez calmes, les clients semblent un peu perdus avec les consignes sanitaires qui varient d’un magasin à l’autre.

« Nous inaugurerons un nouveau concept ambulant en juillet »

LMBG : Malgré le recul de la pandémie, l’inquiétude sanitaire risque de perdurer. Le vrac pourrait-il en souffrir ?

MC : Nous ne percevons pas de coup de frein. Le vrac reste un marché grandissant car il est porté par des motivations environnementales. Nous sommes une TPE, nous saurons nous adapter et nous maintenons nos projets de développement. Nous inaugurerons un nouveau concept en concession sur les marchés de la région, appelé Mamie Mesure dans le Bourg, une offre ambulante de vrac dans une « tiny house » (un mobil-home, NDLR), début juillet.

LMBG : Allez-vous maintenir le service de prise de commande ?

MC : Nous nous orientons vers le click and collect. Notre magasin non alimentaire de Rennes avait déjà un site vitrine qui, pendant le confinement, est devenu marchand. Nous voulons en faire autant pour l’épicerie, avec l’objectif d’être prêts à  vendre en ligne pour le 1er septembre. Chaque crise a ses opportunités !

Propos recceuillis par OLIVIER COSTIL

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