Dernière-née des applications nutritionnelles, Siga a mis au point un algorithme qui évalue non pas la seule composition des aliments, mais leur degré de transformation, à l’usage des consommateurs et entreprises de l’agroalimentaire.
Il est désormais établi que la consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) est mauvaise pour la santé. Les AUT sont caractérisés par leur faible teneur en fibres, protéines, composants bio-protecteurs… Ils sont souvent riches en sel, graisses saturées, sucres et pauvres en vitamines et fibres. Lorsqu’ils représentent plus de 15 % des calories consommées par jour, ils peuvent être à l’origine de cancer, diabète, surpoids…
Une base de données de 25 000 ingrédients
Basée sur plusieurs années de recherches scientifiques inspirées par la classification Nova, une étude brésilienne qui est à l’origine de la définition du concept d’AUT, Siga a créé un algorithme qui permet de calculer automatiquement le degré de transformation d’un aliment en comparant les informations légales figurant sur l’étiquette (ingrédients, table nutritionnelle) avec les données de sa propre base de données, où 25 000 ingrédients sont préévalués en fonction de leur niveau de transformation et du risque associé. Ces analyses conduisent à l’établissement d’un score permettant au consommateur de choisir les aliments les plus simples et les plus naturels grâce à une classification de 1 à 7, les 5 et plus étant les plus transformés. Sur 24 932 aliments emballés de 3 296 marques différentes évalués par Siga, 67 % sont ultra-transformés… Siga attribue également des médailles d’or et d’argent aux meilleurs produits, soit 10 000 produits distingués au total.
450 produits Biocoop évalués
Ces travaux ont conduit au lancement d’une application à l’usage des consommateurs mais aussi à des prestations d’audit auprès des entreprises agroalimentaires : la méthodologie et l’indice Siga sont notamment utilisés par Michel et Augustin, Léa Nature, Funky Veggie et côté distribution, par Franprix et Biocoop. Chez ce dernier, 450 produits à marque propre ont été passés au crible. Un tiers d’entre eux feront l’objet d’un programme d’amélioration nutritionnelle. Leur score Siga est visible sur le site marchant bio.coop et apparaîtra dans les prochains mois sur les emballages.
Olivier Costil