Signe que l’épicerie fine est bien ancrée dans le paysage commercial parisien, c’est par une épicerie fine française que vient d’être remplacée Cosi Vas, épicerie fine aveyronnaise du 17e arrondissement.
Bien situés à l’angle de la rue Jonquière et de la rue Gauthey, les 20 m2 de l’épicerie Tchin Papa ont fière allure et profitent d’une belle visibilité.
Dans ce quartier en pleine évolution – où l’on trouve à deux pas une épicerie fine italienne et une autre portugaise – c’est bon signe ! En prenant possession de leur commerce en septembre dernier, Azure Guillier et Nicolas Torriero ont tablé sur cette situation en phase avec leur concept d’épicerie fine de poche, avec rayon frais et production de sandwichs réalisés dans un mini labo attenant au magasin.
Un aménagement optimal
Revu avec goût, l’aménagement mise sur des étagères en bois clair à faible emprise au sol et sur un comptoir également en bois clair, dans lequel est intégrée une partie réfrigérée où sont exposés fromages et charcuteries : lyonnaises de la maison Sibilia et aveyronnaises avec en produit rare et prisé, la coche, un jambon produit à partir de truies reproductrices. Situé en hauteur et encastré dans le mur, un deuxième meuble réfrigéré facilite le stockage.
Sur les étagères, l’offre s’adapte à la surface et permet tout de même de trouver une belle sélection de vins (bio et biodynamie) et toute une sélection de produits allant du petit déjeuner jusqu’à l’apéritif.
S’ouvrir aux achats du quotidien
Avec des valeurs sûres et rassurantes – huile d’olive Kalios, miels Hédène, biscuits de la maison Toussaint, bocaux de chez Superproducteur, le Fondant Baulois… – complétées par des produits d’artisans moins connus, choisis en France mais également en Crête.
“L’idée, précise Nicolas Torriero, c’est de proposer à la fois des références premium et des produits plus accessibles afin de s’inscrire dans les achats du quotidien de la clientèle de quartier.” Une clientèle composée de jeunes couples mais également de salariés (bureaux…) qui viennent chercher ici sandwichs (de 4,50 € à 6 €), planches de charcuteries et de fromages ou la formule à 15 € composée d’un plat à réchauffer, d’un dessert et d’une boisson.
Une gamme appelée à se renouveler
Le jour de notre visite – trois semaines après l’ouverture – quelques produits phares manquaient à l’appel : thés, poivres, épices…
“Nous sommes en cours de prospection, assure Azure Guillier qui s’est donnée un peu de temps pour définir les attentes de la clientèle du quartier avant de se lancer dans l’implantation de certains produits. Mais nous sommes très ouverts précise-t-elle, car le principe de Tchin Papa sera de renouveler la gamme le plus régulièrement possible afin de s’adapter aux saisons et aux attentes de nouveautés.”
La trentaine de fournisseurs des premiers jours est donc appelée à s’agrandir.
Une ouverture réussie
En attendant, les premiers retours sont d’ores et déjà positifs, la clientèle n’ayant pas attendu pour témoigner de sa satisfaction de voir qu’un commerce de bouche succédait à un autre commerce de bouche.
Le panier moyen visé (15/20 €) est atteint et les possibilités de développement sont réelles. Notamment avec l’exploitation d’une petite terrasse aux beaux jours et une ouverture plus tardive : 20 h 30 ou 21 h au lieu de 20 h actuellement. Le chiffre d’affaires des prédécesseur – 170 000 € – devrait être maintenu cette première année d’exploitation.
Bruno Lecoq
Tchin Papa
55 rue Gauthey – 75 017 Paris
Tél. 09 67 40 63 86.