Vanille Lina : une boutique dédiée à la vanille Bourbon de Madagascar

Contenu proposé par Laura Margis.
Le 17 juin 2025

Depuis le 26 mai, Bordeaux accueille un commerce pas comme les autres : une pâtisserie-épicerie fine spécialisée dans la vanille Bourbon de Madagascar. Rencontre avec son fondateur, Éric Pommeraud.

Le Monde de l’Épicerie Fine – Comment l’idée d’ouvrir une pâtisserie-épicerie fine vous est-elle venue ?
Éric Pommeraud – J’ai toujours baigné dans l’univers de la gastronomie. Avant d’ouvrir Vanille Lina, j’ai été chef dans plusieurs restaurants bordelais. D’origine malgache, ma famille possède une exploitation de vanille Bourbon à Madagascar, à Sambava, une ville située sur la côte nord-est de l’île. Il y a deux ans, j’ai créé la structure Vanille Lina, qui était jusqu’alors une entreprise de revente de la vanille produite par l’entreprise familiale destinée aux professionnels et aux particuliers en France. Des restaurants bordelais comme Maison Nouvelle, L’Oiseau Bleu, Le Quatrième Mur, Moelleuses et Persillées, et bien d’autres encore, font partie de mes clients. Pour les particuliers, la vente se faisait uniquement via mon site internet. Depuis le 26 mai, ils peuvent désormais venir directement en boutique, au 69 rue Georges Bonnac, en plein centre-ville de Bordeaux.

LMEF – Que trouve-t-on dans les rayons votre boutique Vanille Lina ?
E.P. – Je propose des pâtisseries et des produits gourmets. L’offre de pâtisseries Vanille Lina évolue au fil des saisons. Actuellement, nous proposons un flan à la vanille, des choux, des cannelés, une dacquoise à la vanille bien sûr, ainsi qu’un gâteau basque. À Noël, il y aura naturellement des bûches, puis des galettes des rois à l’Épiphanie, et pourquoi pas un gâteau de crêpes pour la Chandeleur. Le mot d’ordre chez Vanille Lina est de retrouver de la vanille Bourbon de Madagascar dans toutes nos créations. Ensuite, je laisse libre cours à notre imagination (sourire).
Côté épicerie, nous proposons aujourd’hui du thé et du foie gras à la vanille. Dans les prochaines semaines arriveront du miel, du sel vanillé, des biscuits secs, des madeleines, ainsi que des babas au rhum et à la vanille. Petite exception : nous proposons aussi du poivre et du café de spécialité — non parfumés à la vanille — mais typiques de Madagascar, et bien sûr, ils proviennent directement de là-bas.

LMEF – Y a-t-il un produit « pépite » chez Vanille Lina ?
E.P. – Oui, la part de flan à la vanille est aujourd’hui notre produit signature. Beaucoup de clients nous disent que c’est le meilleur flan qu’ils aient jamais goûté, et ils reviennent en acheter. La première semaine, nous avons vendu plus de 250 parts, bien au-delà de nos espérances !

LMEF – Comment avez-vous aménagé votre surface de vente ?
E.P. – La surface de vente est petite, elle mesure 15 mètres carrés. Avec le laboratoire de cuisine et la réserve, on atteint 32 mètres carrés. Nous avons donc réfléchi pour optimiser au maximum l’espace : une grande bibliothèque accueille les produits d’épicerie fine, une vitrine réfrigérée présente les pâtisseries, un comptoir sert à l’encaissement, et derrière, une cuisine ouverte avec verrière permet aux clients de garder un œil sur la préparation des produits (rires). Les couleurs dominantes sont le beige et les teintes boisées, pour une atmosphère chaleureuse et naturelle.

LMEF – Quelle est votre stratégie pour vous faire connaître et attirer du monde dans votre commerce ?
E.P. – J’ai mis en place plusieurs actions, et cela continue. Avant même l’ouverture, j’ai envoyé un communiqué de presse, ce qui m’a permis d’avoir plusieurs retombées, notamment un article dans Le Bonbon, qui a fait venir pas mal de monde.
Par ailleurs, ayant toujours travaillé à Bordeaux, j’ai un large carnet d’adresses. J’ai invité tous mes contacts à venir découvrir la boutique dès le 26 mai. Je fais aussi du street marketing, en proposant des dégustations juste devant la boutique aux passants.
Évidemment, j’ai créé des comptes Instagram, Facebook et LinkedIn, sur lesquels je communique régulièrement. Je compte également collaborer avec des influenceurs et des chefs autour de créations pâtissières. J’ai déjà réalisé une première collaboration avec @la_douille_sucree, un pâtissier amateur connu sur Instagram, avec une tarte citron meringuée.
Enfin, à partir de septembre, j’accueillerai un stagiaire en communication pour m’aider à développer une stratégie à long terme.