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Les avis consommateurs sur les vins sans alcool décryptés par l’IA

Après une première étude révélée par monde-epicerie-fine.fr sur les enjeux des vins sans alcool dans la distribution spécialisée, VinoFact livre une analyse des perceptions consommateurs sur les vins sans alcool, réalisée par intelligence artificielle à partir des avis qu’ils laissent sur l’application Vivino. Résultat : le secteur du vin sans alcool se répartit en quatre profils, où chaque couleur de vin sans alcool construit sa propre légitimité.

Le pétillant sans alcool, une boisson festive et inclusive

Le pétillant sans alcool s’impose comme la star des célébrations et des moments de partage. Selon l’étude, il couvre 18 des 20 occasions de consommation recensées, bien au-delà des autres catégories. Ludique et moderne, il séduit par son côté festif et son inclusivité mais souffre encore d’une image trop sucrée, parfois perçue comme artificielle. « Le défi ? Réaffirmer sa naturalité pour légitimer le plaisir », souligne William Goutx, fondateur de VinoFact. Pour les épiceries fines et cavistes, les pétillants sans alcool sont l’opportunité de mettre en avant les références premium aux profils aromatiques équilibrés et méthodes de production transparentes.

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Le blanc sans alcool entre alternative et substitut crédible

Le blanc sans alcool semble parti pour devenir la référence du vin sans alcool. Il quitte progressivement la zone de l’« alternative » pour rejoindre celle du « substitut », recuieillant une reconnaissance croissante des dégustateurs. Associé à des valeurs sociales (autonomie, réussite), il s’invite au restaurant ou au bar, là où les autres catégories restent cantonnées à la sphère privée. C’est le vin sans alcool « le plus ”gastronomique”, cité deux fois plus souvent avec des mets que le rouge », précise l’étude VinoFact. L’enjeu pour les commerces gourmet est de le positionner comme un vin d’accompagnement équilibré et aromatique.

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Rouge sans alcool, le grand incompris

Le rouge sans alcool peine à convaincre. Perçu comme un « jus sucré » ou un produit « dénaturé », il est souvent associé à des contextes subis (comme le Dry January) plutôt qu’à des moments de plaisir. Pourtant, il fédère autour d’une mission : le « vin pour tous ». Son avenir passe par une réinvention de son récit, en misant sur des usages innovants, comme les cocktails, la température de service (frais).

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Tout dépendra de la capacité des marques à procurer un plaisir « différent, inventif et fédérateur », énonce l’étude. D’ici là, les rouges sans alcool rencontreront sans doute plus facilement leur public chez les détaillants les plus avant-gardistes, tels que les cavistes sans alcool. Ils pourront proposer des ateliers ou des recettes pour les réinventer et cibler les consommateurs en quête de bienveillance et de curiosité.

Le rosé sans alcool, une évidence estivale

Le rosé sans alcool incarne la légèreté et la convivialité estivale. Apprécié pour son fruité désaltérant, il reste cependant limité à une consommation saisonnière. « Son potentiel est sous-exploité : à lui d’élargir ses moments de consommation pour devenir une alternative durable », note l’étude. Un vin sans alcool à promouvoir comme une boisson de plaisir immédiat, en jouant sur son côté frais et naturel et en l’associant à des moments variés (apéritifs, repas légers).

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Un marché qui reste en quête d’identité

« L’avenir du segment réside dans la différenciation : non pas imiter le vin, mais incarner de nouvelles façons de le vivre », conclut William Goutx. Pour les professionnels, l’enjeu est d’identifier les attentes spécifiques de chaque couleur et de proposer une offre adaptée, entre naturalité, innovation, expérience client… Tout en l’actualisant pour tenir compte des évolutions régulières des techniques de production et usages consommateurs.

Méthodologie de l’étude

L’analyse repose sur 1 031 avis consommateurs publiés sur Vivino entre janvier 2022 et septembre 2025, couvrant 32 vins sans alcool de 7 pays. Les avis ont été classés selon deux dimensions : le niveau de satisfaction (note Vivino) et le niveau de ressemblance au vin (indice VinoFact). Cette matrice a permis de classer les vins sans alcool en quatre catégories : Alternative (une expérience différente et valorisée), Substitut (capable de remplacer le vin traditionnel), Flop (expérience manquée sensoriellement et symboliquement) et Ersatz (intention juste mais expérience décevante).

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