Chez Jules : quand épicerie fine rime avec quotidien
Proposer des produits du quotidien, s’adapter à la demande de ses clients : Chez Jules, l’épicerie fine retrouve les valeurs du commerce de proximité. Pour le plus grand plaisir des habitants.
Originaire du Nord de la France, Jules Corcy a commencé sa carrière en tant que saisonnier : « J’ai beaucoup travaillé sur les marchés, dans la vente de fromage et de charcuterie en Savoie », explique-t-il. Il est ensuite revenu dans sa région natale à la recherche d’un nouveau job. L’idée d’ouvrir sa propre épicerie fine a germé dans sa tête pour devenir réalité il y a maintenant 3 ans. L’épicerie « Chez Jules » est née grâce aux expériences passées du gérant, notamment son intérêt pour la vente, la relation client et sa connaissance des produits du terroir.
Des produits spécialisés à ceux du quotidien
Marqué par son passage en Savoie, Jules Corcy propose dans sa boutique une sélection de charcuteries et fromages de la région. « Notre particularité, c’est la connaissance des produits savoyards, des fromages, de la façon dont ils sont fabriqués, de leur provenance… Quand les clients viennent chez moi, ils sont bien renseignés », affirme-t-il.
Pour réunir le meilleur dans sa boutique, Jules Corcy goûte à tout ce qu’il vend (dans la mesure du possible). Avec une gamme de vin exclusivement bio, l’entrepreneur ne souhaite pas être « tout bio », le goût étant toujours privilégié.
En dehors de cette spécialisation, Jules Corcy propose beaucoup de fruits et légumes. « Je suis dans un village, alors je vends ce que les gens consomment tous les jours. C’est une clientèle locale ». Le gérant confie vendre un peu de sa sélection d’épicerie fine, notamment pendant les fêtes, mais avoue ne pas vivre grâce à ce type de produits. Les produits du quotidien étant la priorité.
Accueil irréprochable
Pour le commerçant de Toufflers, l’atout principal d’une épicerie fine – et de la sienne – est l’accueil des clients, notamment avec les personnes âgées. « J’ai beaucoup de retraités qui viennent pour parler », indique-t-il. D’où l’importance de la disponibilité, du dialogue facile et de la connaissance de ce qu’ils trouvent en rayon. « Il faut pouvoir expliquer pourquoi certains produits sont chers. L’huile d’olive à 18 euros les 50 CL, si on n’explique pas ce que c’est, on ne la vend jamais ».
Chez Jules étant un petit magasin, le gérant mise énormément sur le rapport humain et la pédagogie, ne pouvant s’adonner aux dégustations comme il le voudrait. « Au début je faisais beaucoup d’animations mais le problème de mon magasin, c’est qu’il est tout petit ». Au moment du lancement, Jules Corcy avait opté pour des événements thématiques : spéciales produits bretons, produits de Savoie…
Mais après 3 ans d’activité, le commerçant constate que sur des grosses journées de vente, comme le samedi, ajouter une dégustation est véritablement ingérable pour lui, étant seul dans une boutique plutôt exiguë. Une option qui ne convient finalement pas à toutes les épiceries.
Julia Kadri