Faire en sorte que cette boutique de quartier ne devienne pas une banque ou une agence immobilière, voilà ce qui a motivé Charlotte Smoos à créer son épicerie culturelle.
Lorsqu’elle voit le panneau “à céder” affiché sur la vitrine de la corseterie Claverie, enseigne historique du quartier dont la façade est classée aux monuments historiques, Charlotte Smoos se dit qu’il faut trouver une solution pour que cette enseigne ne s’éteigne pas. Trois jours suffiront, avec l’aide de Nathalie Fiks son associée, pour déposer un projet de reprise aux propriétaires. Six mois plus tard, le 2 décembre 2015 et après d’âpres négociations, la Botike Belge ouvre.
Mise en scène
La boutique sera belge. Dès le début, ce fut une certitude. Fière de ses origines et consciente du potentiel créatif de la scène belge, Charlotte veut mettre son pays à l’honneur. C’est ensuite son talent de scénographe – son métier pour le cinéma durant dix-huit ans – et la disposition naturelle des lieux qui guideront l’agencement. Les anciennes armoires à pharmacie d’époque abriteront les produits d’épicerie, la seconde pièce accueillera la partie culturelle.
Culture et gastronomie
Exposés derrière les vitrines, quelques trésors de l’artisanat comme les chocolats de Frederic Blondeel, les cuberdons de Léopold, les speculoos de la Maison Dandoy et les sirops de pomme, autre emblème de la gastronomie du plat pays. Seule exception, la pâte à tartiner Côte d’Or, présentée comme une icône, introuvable en France sinon à la Botike. De l’autre côté : des céramiques, des vêtements de créateurs – des pièces uniques – quelques sacs, des bijoux originaux, des savons fabriqués dans l’une des dernières savonneries de Bruxelles et des expositions de tableaux ou de photographies qui changent tous les deux mois. Après deux années d’exercice, l’épicerie est presque à l’équilibre et les propriétaires heureuses de leur choix.
M.T
La Botike Belge
234 rue du Faubourg Saint-Martin – 75 010 Paris
Tél. 09 81 15 12 82
