Taxe soda

La hausse de la taxe soda, coup dur pour les artisans des soft-drinks

Adopté par le Parlement ce 17 février 2025, le Projet de loi de financement de la sécurité sociale intègre une refonte du barème de la taxe sur les boissons sucrées, dite « taxe soda ». Celui-ci se traduira par une augmentation des contributions qui se traduira par une augmentation du prix des vente des sodas et jus de fruits pouvant aller jusqu’à 10 %, selon les industriels du secteur.

Chez les producteurs artisanaux de boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA ou soft-drinks), la hausse de cette contribution a du mal à passer. D’autant plus que ces petites entreprises ont déjà fait d’importants efforts pour réduire le taux de sucre dans leurs produits.

Des boissons artisanales moins sucrées

Pour se différencier de l’industrie, la plupart de ces petits fabricants locaux ont pris les devants et travailler sur la réduction du taux de sucre.

Telle la limonaderie Elixia, l’une des pionnières dans ce domaine : « Dès le redémarrage de notre limonaderie artisanale en 2002, nous avons élaboré des recettes peu sucrées – pas plus de 70 grammes de sucre par litre – avec uniquement des ingrédients naturels et des colorations végétales. Puis au lancement de notre première limonade bio en 2008, nous sommes allé plus loin en remplaçant le sucre par du sirop d’agave, qui a un taux équivalent en sucre de 40 grammes. Avec cette gamme, nous obtenons un index glycémique très faible, permettant de répondre à la question du diabète », explique Hugo Sublet, fondateur d’Elixia.

Des alternatives plus coûteuses

« Bien sûr qu’il est nécessaire modérer notre consommation de sucre ! Mais l’augmentation de la taxe favorisera les acteurs de la grande consommation au détriment des artisans », proteste David Flipo.

Pour le gérant de la limonaderie Maison Aubert, qui « refuse les alternatives controversées comme le fructose », « les sucrants naturels qui ne dégradent pas le goût de la limonade sont trop coûteux » pour les petites entreprises. Résultat : « Aujourd’hui, nous n’avons pas la recette mais nous savons déjà que la hausse de la taxe aura un gros impact économique », s’inquiète-t-il.

Quid des autres produits transformés ?

Pour Gaëtan Honoré, dirigeant de la limonaderie La Gosse, « la limonade est un produit plaisir, le tout est de ne pas en abuser. Le problème est que malheureusement dans notre métier, on ne fait pas la différence entre une limonade de qualité et une limonade premier prix vendue dans le hard-discount. La taxation devrait tenir compte des volumes produits. »

Hugo Sublet, rappelle quant à lui que « le sucre se retrouve aujourd’hui dans tous les aliments transformés. Augmenter la taxe, pourquoi pas, mais en l’élargissant à tous les produits contenant du sucre… Il est totalement injuste de stigmatiser les sodas ! »


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