Belle centenaire, la Maison Busquets est une épicerie fine toulousaine qui depuis toutes ces années, n’a rien perdu de sa superbe. Comment a-t-elle su entretenir le charme ? 100 ans ! Un anniversaire fêté en ce mois de novembre 2019.
L’histoire de l’enseigne débute en effet le 13 novembre 1919 à Toulouse, rue Rémusat. Cette année-là, Antoine Busquet, originaire des îles Baléares, crée la boutique. « On a commencé par les fruits primeurs et exotiques jusqu’en 1945, les meilleurs fruits de Toulouse, confie Philippe Busquets, petit-fils du fondateur. Mes parents ont repris le magasin en 1972 et nous avons ouvert une deuxième partie (de boutique, ndlr) dans un commerce à côté ». C’est alors que la maison, agrandie, a évolué vers l’épicerie fine. En 1994, l’aventure se poursuit de plus belle : la famille rachète une autre boutique, non loin du marché Victor Hugo. Un point de vente supplémentaire encore en place. Aujourd’hui, Philippe Busquets travaille toujours en famille, notamment avec ses fils au sein de cette maison. La quatrième génération veille au grain…
Une notoriété entretenue
enCélèbre à l’époque pour ses fruits, la Maison Busquets jouit d’une notoriété bien installée. Notoriété qu’a su entretenir la descendance avec les produits d’épicerie fine et breuvages de qualité. Philippe Busquets et sa famille prêtent d’ailleurs une attention toute particulière aux vins et spiritueux. « On a vraiment augmenté toute la gamme. Armagnacs, cognacs, vins… Un large panel », précise-t-il. Depuis de nombreuses années, l’équipe met un point d’honneur à développer des dégustations avec les producteurs. « On a reçu de très grands vignerons comme Pascal Delbeck, souligne le gérant. On a dû faire 500, voire 600 dégustations gratuites de domaines », ajoute-t-il. De quoi dynamiser l’enseigne et ravir les clients. Avec ces découvertes et initiations mises en place très régulièrement, la Maison Busquets s’inscrit dans une démarche qui lui est chère : celle de la mise en lumière des produits du terroir.
Eventail gourmet complet
Côté salé, l’enseigne regorge de mets du Grand Sud. Une sélection représentative de la région, comme le souhaite la famille. En rayons, on trouve donc des foies gras, du cassoulet, de la violette cristallisée (spécialité typiquement toulousaine), de la guimauve, du fénétra (pâtisserie typique de la ville), des madeleines, des poivres – dont un poivre de Kampot confit au sel très apprécié, de belles huiles d’olive, de la charcuterie et notamment de la sobrasada (sobressade en français), un produit typique des îles Baléares faisant écho aux origines espagnoles de la famille.
Plaisir d’offrir
Avec cette clientèle variée et l’implantation centenaire de la boutique, Philippe Busquets affirme avoir du passage. Des clients qui ne sont plus à convaincre et qui viennent généralement dans une optique d’achat cadeau. De ce fait, la maison a tenu à développer cet axe en proposant par exemple des paniers cadeaux sur-mesure, en s’adaptant au budget de chacun. Et la période des fêtes de fin d’année approchant, les choses se préparent…
Julia Kadri