Label AB, HVE, Terra Vitis, Viticulture Responsable… Aux yeux des consommateurs, toutes les certifications environnementales n’ont pas la même valeur, selon l’Observatoire européen de la consommation de vin bio publé par le salon Millésime 2023.
L’Observatoire européen de la consommation de vin bio est un sondage réalisé chaque année par l’institut CSA pour le salon des vins bio Millésime Bio. L’enquête 2023 a porté sur 4 000 répondants répartis dans quatre pays (France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni), interrogés entre les 19 et 29 septembre 2022. Elle établit la nette supériorité de la certification Agriculture Biologique (AB) sur les autres labels.
L’AB, logo le plus connu…
Ainsi, 96 % des répondants reconnaissent un logo bio (Eurofeuille ou label national équivalent, Nature & Progrès…) et 89 % savent ce qu’il signifie. Les labels d’agriculture dite « engagée », type HVE (Haute Valeur Environnementale) ou Terra Vitis recueillent 45 % et 33 %. Ceux portant sur la responsabilité sociale et environnementale (Vignerons engagés, Engagé RSE), 44 % et 31 %. Les certifications de biodynamie affichent 30 % et 22 %.
… Et le plus fiable
La certification bio est également en pointe en termes de confiance. Ainsi, pour 71 % des répondants français, la présence d’un logo AB sur une bouteille de vin « renforce la confiance ». Ce pourcentage est encore plus élevé pour les labels « bio augmentés » qui associent une certification bio à d’autres critères. Il est de 74 % pour la biodynamie et de 73 % pour Vin Méthode Nature. À la marge, les labels « moins disants » que l’AB semblent toutefois semer une certaine confusion. Ainsi, le Sans Sulfites Ajoutés est crédité d’une capacité de confiance supérieure à celle de la certification bio dans trois pays européens dont la France. Dans l’Hexagone, par ailleurs, le controversé label Haute Valeur Environnementale est perçu comme préservant mieux l’environnement alors qu’il n’interdit pas le recours aux pesticides !
Des qualités environnementale et gustatives
Malgré tout, l’AB reste bien perçu aussi bien sur les critères environnementaux qu’en termes de qualité. « Dans le regard des consommateurs européens, la famille des labels bio est la mieux positionnée sur des critères majeurs tels que la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le respect de l’environnement, la préservation de la santé et la fiabilité des contrôles ainsi que sur la qualité organoleptique. Aussi, dès lors qu’on croise les facteurs, les labels bio se détachent par rapport aux autres familles de labels, ce qui pousse 61 % des répondants à considérer qu’il est justifié qu’un vin labellisé bio coûte plus cher qu’un vin non bio », interprète un communiqué de Millésime Bio. De quoi soutenir la croissance de la viticulture bio, qui représente déjà plus d’un cinquième de la surface viticole en France.