Le Gabriel offre une sélection de plus de neuf mille références !

Contenu proposé par Laura Margis.
Le 3 septembre 2024

Ouvert en 2017, Le Gabriel est un lieu hybride, combinant un espace de restauration avec trente places assises et un bar à vin, et un espace de vente regroupant une épicerie fine et une cave. Entretien avec Stéphane Selvini, le fondateur des lieux.

Le monde de l’épicerie fine – Pouvez-vous nous présenter l’offre de votre établissement, Le Gabriel ?

Stéphane Selvini – Avant de vous présenter notre offre, j’aimerais vous expliquer les deux principales raisons qui m’ont poussé à ouvrir un établissement comme Le Gabriel. Tout d’abord, ma passion pour la cuisine et l’œnologie, ainsi que l’envie de les partager, ont été des motivations majeures. La seconde raison tient au nombre limité de lieux dans les environs où l’on peut trouver des produits gastronomiques (ndlr : Le Gabriel se trouve dans le département de la Haute-Corse (20)). Mon étude de marché a confirmé cette intuition : il y avait un besoin évident d’un temple de la gastronomie dans la région. Le Gabriel est bien plus qu’une simple épicerie fine ou un restaurant. C’est un lieu qui réunit ces deux entités, tout en proposant aussi un bar à vin et une cave affichant plus de 1400 références de vins, plus de 140 champagnes, et plus de 350 rhums et whiskies. Malgré son emplacement en zone industrielle, Le Gabriel attire un large public grâce à son offre unique dans la région. En basse saison, l’espace restaurant et le bar à vin sont très prisés des locaux, notamment de ceux qui travaillent dans la zone, mais pas uniquement. En été, ces deux espaces ferment et nous accueillons principalement une clientèle touristique à la recherche de nouvelles saveurs à découvrir à l’épicerie fine et la cave. Notre gamme d’épicerie fine est très étendue, composée à 40 % de produits corses et à 60 % de produits métropolitains, italiens, espagnols et grecs. Elle est accessible à toutes les bourses et à toutes les envies : nous proposons aussi bien des articles de grandes maisons que de producteurs plus confidentiels. C’est cette diversité qui est particulièrement appréciée de nos clients.

LMEF – Comment procédez-vous pour le sourcing de vos produits ?

S.S. – Le sourcing est pour mon bras droit, Virginie Karlen, responsable de l’établissement, et pour moi-même, un travail de tous les instants. Nous sommes constamment à l’affût pour dénicher des produits innovants et à la mode. Pour cela, nous effectuons une veille régulière, que ce soit dans des magazines comme le vôtre, sur les réseaux sociaux – qui sont aussi une mine d’informations – ou en testant des articles proposés sur Ankorstore. De plus, ayant ouvert en 2017, nous jouissons aujourd’hui d’une belle notoriété dans la région, ce qui incite des producteurs à venir nous présenter leurs produits dans l’espoir de les voir commercialisés chez nous. À l’inverse, nous n’hésitons pas à contacter des producteurs qui nous sont recommandés pour aller à leur rencontre et tester leurs produits, toujours dans l’optique de les intégrer dans nos rayons.

LMEF – Retrouve-t-on des produits de l’épicerie fine à la carte du restaurant ?

S.S. – Absolument ! C’est justement le principe. Nous proposons une carte courte et renouvelée chaque semaine, où nous associons des produits de l’épicerie fine à des ingrédients principalement locaux. Lorsque nous préparons un plat, nous veillons toujours à mettre en valeur les références de l’épicerie fine et des ingrédients typiquement corses, tels que le fenouil sauvage, la myrte ou la châtaigne. En ce qui concerne la carte des vins, tous les vins proposés ne sont pas disponibles à la vente dans la cave. Nous avons la chance d’avoir certaines références très rares que nous recevons en quantités très limitées. Ces bouteilles ne peuvent être consommées que sur place.

LMEF – Quelles sont les produits qui se vendent le mieux ?

S.S. – Nous avons un magnifique rayon frais avec du fromage, de la charcuterie et de la viande maturée. La charcuterie et la viande maturée corses rencontrent beaucoup de succès ! Nous avons d’ailleurs investi il y a deux ans dans une cave de maturation. Lorsque nous avons une rupture de stock pour la viande que nous faisons maturer nous-mêmes, nous faisons appel à des distributeurs qui proposent également des produits excellents. Les articles pour l’apéritif, tels que les terrines de viande, de mer ou végétales, se vendent également très bien, surtout en été. En hiver, le foie gras et les plats cuisinés sont particulièrement populaires. Les produits à base de truffe, ainsi que la truffe fraîche, se vendent également comme des petits pains. En été, je propose la truffe fraîche d’été, tandis qu’en hiver, c’est la truffe melanosporum que nous mettons en avant.

LMEF – Quel est le montant moyen de votre panier ?

S.S. – Le panier moyen, tous espaces confondus, est de 55 euros.

LMEF – Quelle est la prochaine étape pour Le Gabriel ?

S.S. – La prochaine étape pour nous est l’ouverture de notre terrasse, qui pourra accueillir une trentaine de personnes et sera disponible dès la troisième semaine de septembre, à la réouverture du restaurant. Une autre étape importante est le développement de notre marque propre. Actuellement, en plus de la viande maturée, nous proposons régulièrement des références d’épicerie fine que nous confectionnons nous-mêmes, comme des terrines ou des huiles aromatisées. Nous sommes en phase de test et, dès cette semaine, nous allons expérimenter des plats cuisinés tels que du canard en sauce ou du veau aux olives. Nous souhaitons offrir des bocaux prêts à l’emploi avec l’accompagnement inclus. Nous allons créer une société dédiée à cette marque propre, qui n’a pas encore de nom. L’objectif est, à terme, de proposer une petite gamme de produits d’épicerie fine de haute qualité, fabriquée avec des ingrédients quasi exclusivement corses, et de les commercialiser, par la suite, auprès des épiceries fines.