Quand l’île de beauté s’invite à Limoges

Le 5 décembre 2022

C’est par amour et par passion de la Corse que Marie-Anne Duval décide d’ouvrir, le 9 octobre 2022, en plein cœur de Limoges sa ville de résidence, une épicerie fine dédiée aux spécialités culinaires corses. Son mari, Arnaud, vient lui prêter main forte une semaine sur deux en magasin.

Le monde de l’épicerie fine – Comment la Petite Corse est-elle arrivée à Limoges ?

Marie-Anne Duval – J’ai passé toute mon enfance entre Limoges, où je vivais avec mes parents, et la Haute-Corse où nous allions chaque année en vacances. L’été 1998, je décide de ne pas rentrer avec ma famille à Limoges et de rester vivre en Corse. J’y ai vécu plus de 20 ans. En 2019, je reviens à Limoges et je reprends un travail dans le milieu hospitalier (avant, j’étais préparatrice en pharmacie). Mais la Corse me manque profondément et je ne me plais pas vraiment à l’hôpital. En 2021, je démissionne et prends alors une année pour monter mon projet entrepreneurial, celui d’ouvrir une épicerie fine spécialisée dans les produits corses que je décide de nommer la Petite Corse. Pour mener à bien mon projet, j’ai été accompagnée par deux associations : BGE et Initiative Haute Vienne . 

Le 9 octobre 2022, j’accueille mes premiers clients au 73 avenue Garibaldi, un emplacement très intéressant que l’on s’amuse à appeler « le carré d’or » avec les commerçants qui m’entourent.

LMEF – Marie-Anne, expliquez-nous ce que signifie le carré d’or ?

M-A.D. – Mon épicerie fine est située dans le centre-ville de Limoges mais pas dans son hypercentre. L’avenue Garibaldi est une rue éclectique avec de nombreux restaurateurs de cuisine du monde mais aussi un petit rassemblement de commerçants de bouche de haute qualité avec dans un même périmètre la meilleure poissonnerie de la ville, une délicieuse pâtisserie, la fromagerie Le Bois D’Amalthée très connue à Limoges et à côté d’elle, la Petite Corse. C’est ça le carré d’or. Très prochainement, un caviste bio va nous rejoindre. Je bénéficie de la notoriété de ces commerces de bouche déjà bien implantés qui n’hésitent pas à m’envoyer des clients. C’est super !

LMEF – Comment avez-vous procédé au sourcing de vos produits ?

M-A.D. – J’ai depuis toujours une passion pour la gastronomie corse. Quand j’habitais en Corse, j’étais toujours à l’affût d’une adresse à découvrir pour bien manger ce qui m’a permis de rencontrer de nombreux artisans et producteurs locaux. Actuellement, ma gamme est composée à 98 % de produits de Haute-Corse, la région où je résidais. Mon ambition est d’étendre ma gamme à toute la Corse et d’offrir des références du centre et du sud.

LMEF – Marie-Anne, pouvez-vous nous présenter votre offre ? Comment est-elle composée ?

M-A.D. – Le cœur de ma gamme est évidemment la charcuterie avec une dizaine de références : coppa, lonzo, saucisse, figatellu, prisuttu, etc. Je travaille avec deux éleveurs producteurs dont j’ai visité l’élevage et le laboratoire. La charcuterie est ce que je vends le mieux, suivi de la bière, du vin et des canistrelli. Ensuite, j’ai un petit rayon frais avec des fromages corses et de la boutarde que l’on surnomme le caviar de la Méditerranée. Cet été, j’installerai un second réfrigérateur afin de proposer diverses boissons désaltérantes. Aujourd’hui, je ne propose que de l’eau pétillante Orezza en boisson non-alcoolisée. Côté cave, j’affiche une jolie sélection de vins, de bières et d’apéritifs. Côté épicerie sucrée, on trouve dans mes rayons : du café, du thé, du miel, du sirop à l’ancienne, différents parfums de canistrelli et une offre de produits à base de noisette de Haute-Corse IGP (Indication Géographique Protégée) avec des sablés, des pâtes à tartiner, du granola, etc. Côté salé, je propose des terrines, des produits de la mer comme des rillettes de maquereaux ou des ventrèches de thon, des sauces et assaisonnements, du sel, des huiles d’olive, du vinaigre, de la moutarde ou encore des canistrelli salés.